Aller au contenu principal

Armand Guilbert, producteur fermier à Preuseville (Seine-Maritime), 70 chèvres
« Quel débouché pour mes chevreaux demain ? »

© DR

 

« Je me suis installé en 2016 en production fermière. Je savais que la question du chevreau serait compliquée. Les premières années, grâce à la vente directe, je vendais tous mes chevreaux au sevrage à des particuliers. Mais avec l’agrandissement du troupeau, j’ai dû trouver un débouché plus durable. Un engraisseur des Deux-Sèvres effectue une collecte groupée à 1 h 30 de chez moi entre mars et mai. Nous n’avons pas la chance d’avoir une collecte tous les deux jours comme dans les grands bassins de production. Cela fait beaucoup de route, alors je fais un seul trajet avec tous les chevreaux de l’année. Il y a alors des chevreaux de quelques jours et d’autres ont un mois. Tous sont achetés au même prix, un euro pièce. Entre mon temps de travail, le coût de la poudre de lait et le trajet, je perds de l’argent, mais au moins j’ai un débouché pour les 100 chevreaux.
Armand Guilbert, producteur fermier à Preuseville (76), 70 chèvres
Armand Guilbert, producteur fermier à Preuseville (76), 70 chèvres © A. Guilbert

 

Pourquoi pas faire du chevreau lourd ?

À partir de l’année prochaine, cela sera plus compliqué, j’arrête la transformation pour livrer mon lait à une laiterie et le troupeau va augmenter de taille, avec un objectif à 300 chèvres. Si le nombre de chevreaux est plus important, avec d’autres éleveurs voisins nous pourrons peut-être demander à un engraisseur de faire une collecte à proximité. Autre piste, j’ai quelques vaches laitières « en retraite » et je vais essayer de nourrir les chevreaux avec du lait de vache, même si cela augmente la charge de travail avec la traite. Un marchand de bestiaux serait peut-être intéressé par du chevreau lourd, cela peut être intéressant. C’est une vraie inquiétude pour moi de trouver un débouché durable pour les chevreaux. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Bâtiments de Jean-Louis Poulet en Ardèche</em>
« Je viens de finir un hangar pour avoir 18 mois de stock de fourrage d’avance »
Cet été, Laurent Poulet, éleveur laitier en Ardèche, a construit un hangar de 300 m2 pour stocker 18 mois de fourrage,…
Chèvres alpine et saanen au pâturage
L'aide caprine est annoncée à 14,24 euros par chèvre pour 2025
Les montants provisoires des aides caprines et ovines ont été publiés pour la campagne 2025 avec des niveaux similaires aux…
<em class="placeholder">Émilie Lagache dans sa fromagerie</em>
« Livreurs de lait en Charente, nous avons installé une petite fromagerie pour 60 000 euros »
En Charente, la ferme « Copains comme caprins » a fait le pari d’ajouter un atelier de transformation à son activité de…
<em class="placeholder">chèvres au pâturage</em>
« Affouragement en vert, enrubannage, pâturage, bovin viande : je multiplie les modes de récolte de l’herbe »
Avec 120 chèvres sur 50 ha, Sylvain Chopin, fromager fermier bio en Saône-et-Loire, mise sur l’herbe, récolté en pâturage,…
<em class="placeholder">Marie et Thomas Ménager </em>
« En Bretagne, nous accueillons des écoliers dans notre chèvrerie »
Dans le cadre du projet « une ferme, une école » conduit par le Parc naturel régional d’Armorique, Marie et Thomas…
<em class="placeholder">Bottes agricoles</em>
Une botte résistante conçue pour les agriculteurs
Rouchette lance des bottes agricoles Silo Néo, résistantes, confortables et adaptées aux longues journées d’automne et d’…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre