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Pour ses 50 ans, le Pouligny Saint-Pierre a mis les petits plats dans les grands

Premier fromage de chèvre à avoir obtenu une AOC en 1972, le Pouligny Saint-Pierre a réuni producteurs, affineurs, transformateurs, élus et amateurs de fromage pour une journée festive au Blanc dans l’Indre.

Petite appellation par la taille avec un terroir de 22 communes, l’AOP Pouligny Saint-Pierre est grande par la qualité et le prestige. AOC, puis AOP, depuis un demi-siècle, ce fromage pyramidal est produit et commercialisé par 30 producteurs, deux transformateurs et un affineur. Tous se sont rassemblés le 22 juillet dernier pour fêter l’anniversaire de l’AOP en présence des élus locaux, du département et de la région.

« La production s’est organisée dans les années 60 et avec la création d’un syndicat de défense et promotion du Pouligny St-Pierre en 1969, et l’obtention en 1972 de la première AOC pour un fromage de chèvre, a rappelé Olivier Denis, président de l’AOP. Depuis, le cahier des charges évolue régulièrement et les attentes sociétales sont intégrées par les valeurs de durabilité de notre AOP. L’autonomie alimentaire tient une place importante dans notre appellation : 75 % de l’alimentation des chèvres doit provenir de la zone. Ce n’est pas une contrainte mais un atout, martèle Olivier Denis. Produire son aliment, pourvoir investir avec des coûts connus, c’est important. »

Autonomie alimentaire locale

Et si le terroir du Pouligny Saint-Pierre est restreint, cette obligation permet de créer des liens et l’ODG met en relation éleveurs et céréaliers pour faciliter les approvisionnements.

Le plan de filière local 2022-2026 signé ce même jour comprend plusieurs volets pour accompagner les éleveurs et acquérir des références. « Nous investissons dans la connaissance et la communication », a expliqué Olivier Denis. Culture de la luzerne, toastage des protéagineux et économies d’énergie en fromagerie en lien avec la ferme des Ages au Blanc seront investis dans le plan de 230 890 euros sur quatre ans, dont la moitié environ est financée par la région Centre-Val de Loire.

« Ce plan de filière local est cohérent avec le Cap Filière régional et démontre une vraie dynamique territoriale, a souligné Temanuata Girard, vice-présidente de la région, déléguée à l’agriculture et l’alimentation, elle-même éleveuse de vaches laitières et de chèvre. Il va également dans le sens des trois enjeux principaux de la région : le renouvellement des générations, la transition environnementale, et l’alimentation locale. »

La journée festive s’est clôturée par l’intronisation de Temanuata Girard et Christophe Marchais, chef, dans la confrérie du Pouligny Saint-Pierre et un dîner rassemblant près de 200 éleveurs, transformateurs et amateurs de fromage.

« C’est une force de faire partie de l’AOP Pouligny Saint-Pierre »

Organisation du travail, économies d’énergie, autonomie alimentaire : tous ces sujets sont traités à la ferme des cabrioles pour produire mieux et dans de meilleures conditions.

 

 
Séverine et Thierry Reulier et Laurent Moreau, les trois associés de la ferme des cabrioles à Fontgombault ont présenté les investissements réalisé sur l'élevage pour une meilleure organisation du travail.
Séverine et Thierry Reulier et Laurent Moreau, les trois associés de la ferme des cabrioles à Fontgombault ont présenté les investissements réalisé sur l'élevage pour une meilleure organisation du travail. © V. Hervé-Quartier
Située au cœur de la zone Pouligny Saint-Pierre, la ferme des Cabrioles a été créée en 2004 par Séverine et Thierry Reulier et Laurent Moreau. Ils transforment 110 000 litres de lait par an, produit par leurs 140 chèvres.

 

La visite organisée à l’occasion des 50 ans de l’AOP a mis l’accent sur les investissements réalisés sur l’exploitation pour améliorer les conditions de travail et faire des économies d’énergie : chauffe-eau solaire, économies d’énergie en fromagerie, bâtiment photovoltaïque avec autoconsommation de l’électricité produite… La réduction des déchets est aussi travaillée, avec la mise en place de consignes sur les pots en verre des yaourts, faisselles et fromages blancs. Pour réduire la pénibilité, un feedcar, une table retournement des fromages, et des équipements de lavage en fromagerie ont été achetés. « Des petites choses, mais qui font gagner du temps au quotidien », affirment les trois associés.

Valoriser la féverole avec un toastage à la ferme

 

 
Un outil développé par la société Ovium (Loire) de toastage de féverole à la ferme est testé à la ferme des Cabrioles. L’essai est suivi par l’ADG de l’AOP, la chambre d’agriculture de l’Indre et l’institut de l’élevage.
Un outil développé par la société Ovium (Loire) de toastage de féverole à la ferme est testé à la ferme des Cabrioles. L’essai est suivi par l’ODG de l’AOP, la chambre d’agriculture de l’Indre et l’institut de l’élevage. © V. Hervé-Quartier
L’alimentation du troupeau est issue à 100 % de la zone AOP. La ration est basée sur l’herbe pâturée, complétée l’été par un peu de foin à l’auge et 600 g de concentré (féverole toastée, maïs grain et méteil triticale, vesce, pois). Afin d’améliorer la valorisation de la féverole, Séverine, Laurent et Thierry testent un prototype de la société Ovium (Loire). L’essai est suivi par l’ODG de l’AOP, la chambre d’agriculture de l’Indre et l’institut de l’élevage. L’outil permet de toaster 400 à 600 kg de féverole par 24 heures. Tout est mesuré, température, énergie consommée, valeur alimentaire de la féverole avant et après toastage…

 

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