L’Anses cible l’élevage caprin pour prévenir l’encéphalite à tiques
L’Anses recommande de renforcer la surveillance et d’adapter les pratiques d’élevage caprin pour limiter la transmission de l’encéphalite à tiques.
L’Anses recommande de renforcer la surveillance et d’adapter les pratiques d’élevage caprin pour limiter la transmission de l’encéphalite à tiques.

Dans un épais rapport d’expertise collective, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) analyse les risques liés à l’émergence de l’encéphalite à tiques. Cette maladie ne toucherait qu’une trentaine de personnes par an en France mais elle est en extension et reste potentiellement très invalidante. L’infection est causée par un virus transmis principalement par les tiques mais également via le lait cru. En 2020, un foyer d’infections lié à la consommation de fromages de chèvre au lait cru avait été identifié dans l’Ain.
Dans ses recommandations pour lutter contre la maladie, l’Anses appelle à renforcer la surveillance en la repérant non seulement sur les humains mais aussi sur les animaux sentinelles (chèvres, vaches, chevreuils) ainsi que sur les produits laitiers et les tiques elles-mêmes. Pour limiter l’exposition aux tiques, l’agence propose une série de mesures dont certaines ciblées vers l’élevage de chèvres comme la rotation des pâtures ou l’installation de clôtures le long des zones boisées ou des haies.
Les éleveurs sont plus exposés
Conscient de la réalité sociologique des élevages de chèvres, l’Anses ne propose la pasteurisation du lait que dans le cas de survenue de cas humains dus à une transmission alimentaire ou en cas de détection du virus infectieux dans le lait collecté. L’Anses rappelle aussi que les éleveurs et les forestiers sont 13 fois plus exposés à la maladie que la population générale. La vaccination et le port de vêtements longs limitent fortement les risques.
Concernant le fromage au lait cru, l’agence alerte sur la région Auvergne Rhône-Alpes qui est plus exposée avec une forte présence de chèvres en pâturage, de nombreux fromagers fermiers et un virus actif dans la région. L’Agence rappelle cependant que de nombreuses interrogations demeurent et que des recherches supplémentaires sont nécessaires.