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La Fnec alerte sur la forte baisse de la marge des éleveurs caprins

Malgré un prix du lait moyen payé aux producteurs en hausse de 11 % en 2022, la flambée des charges dégrade de façon importante la marge des producteurs. La Fnec titre la sonnette d'alarme et exige une nouvelle revalorisation du prix du lait de chèvre.

Le poste aliments achetés représente 60 % de l'indice Ipampa et a augmenté de 29 % en 2022 par rapport à 2021.
© V. H.-Q.

A deux semaines de la fin officielle des négociations commerciales annuelles, les producteurs de lait de chèvre alertent une nouvelle fois l’ensemble des opérateurs de la filière caprine sur la nécessité de revaloriser le prix du lait. « A l’indice 140,2 au 3ème trimestre 2022 (base 100=2015), l’Ipampa s’est en effet accru de 22 % par rapport à 2021 », rappelle la fédération des éleveurs de chèvres dans un communiqué ce 13 février.

Cette hausse des charges est essentiellement portée par la flambée du prix de l’aliment acheté (+29 %/2021). Ce poste représente à lui tout seul 60 % des coûts de production indicés dans l’Ipampa lait de chèvre.

La marge se réduit fortement

« Dans le même temps, la hausse du prix moyen payé aux producteurs sur la même période (+11% /2021), montre une dégradation importante de la marge des producteurs » souligne la Fnec. « Cette marge, appréciée dans l’indicateur public Milc, a ainsi baissé de 20,3 % au troisième trimestre 2022 par rapport au troisième trimestre 2021 en dépit de la hausse du prix du lait ! Avec les coûts qui continuent de flamber, cette marge se rapproche des niveaux dangereusement bas connus lors de la grave crise qu’a connu la filière caprine entre 2010 et 2013, ce que personne ne souhaite pour la filière. »

La fédération rappelle qu'une nouvelle revalorisation du prix du lait est indispensable pour permettre aux éleveurs en place de se maintenir et attend que les acteurs de l'aval de la filière agissent « avec responsabilité, comme ils l’ont fait jusqu’à présent ».

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