Une mezzanine pour pailler les veaux
Sylvie Delpoux et Pascal Rouquier du Tarn, nos éleveurs futés du mois dernier, ont plus d’un tour dans leur sac. Ils ont amélioré le système d’alimentation des veaux et ont opté pour un système de paillage simple mais efficace.

Sylvie et Pascal ont profité de la construction d’un bâtiment attenant dédié à abriter la fabrique d’aliments pour demander au prestataire de poser une ossature en acier à l’intérieur de l’étable, au-dessus des box à veau. Elle mesure 37,5 m de long pour 2,5 m de large, et se situe à 2,5 m au-dessus du niveau du sol. Ils ont ensuite posé eux-mêmes le plancher qui leur permet de stocker la paille. « Cela a représenté beaucoup de travail pour nous, de nombreuses heures, mais avec de grosses économies à la clé. »
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Y. Kerveno


Depuis la mezzanine, il est simple de pailler les aires des veaux, mais aussi de garnir les mangeoires situées juste en dessous. Il suffit d’une fourche d’un peu d’huile de coude et la gravité fait le reste. « Nous ne faisons pas de foin pour les veaux, nous utilisons de la paille d’orge de bonne qualité pour les litières et les mangeoires » explique l’éleveuse.
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Y. Kerveno

Les nourrisseurs sont installés sous la mezzanine, en miroir, pour permettre aux éleveurs de moduler la longueur du box, qui peut ainsi passer de 10 mètres à cinq mètres par un simple mouvement des barrières. Chaque ensemble comprend un râtelier pour la paille, une mangeoire où est automatiquement délivrée l’aliment qui arrive directement depuis la fabrique sans avoir à être repris manuellement et un abreuvoir. « Nous avons construits ces ensembles en parpaing, ils sont donc fermés au sol, c’est bien plus pratique pour le curage, il n’y a pas d’endroits, sinon le pied des poteaux, où on ne peut pas aller avec le tracteur et le couloir reste propre… »
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Y. Kerveno
1 Avec un troupeau d’une centaine de mères pour une production de veaux gras lourds sur deux exploitations distantes de 25 kilomètres, Sylvie Delpoux et Pascal Rouquier ont parfois besoin de travailler seul dans leur bâtiment principal à Saint-Cirgue. La mezzanine et la fabrique d’aliments leur font gagner environ trois quarts d’heure par jour. Si l’ossature en acier de la mezzanine a été posée par un prestataire, Sylvie et Pascal ont ensuite posé le plancher et surtout construit eux-mêmes les nourrisseurs. « Cela a représenté beaucoup de travail pour nous, de nombreuses heures, mais avec de grosses économies à la clé. »