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Renouvellement des générations : sur le plan économique et technique, « rien n’est laissé au hasard »

Le fonctionnement économique performant de l’exploitation est un des gages de réussite de l’installation. Dans le cadre de notre dossier spécial transmission, les conseillers en charge du suivi du Gaec des prairies, situé à Maurs dans le Cantal, nous expliquent comment les éleveurs ont augmenté leurs chances d'une transmission réussie. 

De gauche à droite, Florian Bessonies, Corentin Roquessolane, Alex Seyrolle et Pierre Amadieu, du Gaec des prairies à Maurs dans le Cantal
De gauche à droite, Florian Bessonies, Corentin Roquessolane, Alex Seyrolle et Pierre Amadieu, du Gaec des prairies à Maurs dans le Cantal
© L.Pouchard

« L’analyse du dernier bilan comptable montre la volonté du Gaec des prairies de faciliter l’installation, avec un montant de capital social par associé de l’ordre de 10 % du passif, observe Yann Bouchard, ingénieur méthodes et références à la chambre d’agriculture du Cantal. Ce choix ne se fait pas au détriment du niveau d’endettement bancaire qui représente 28 % du passif, ni des dettes court terme contenues à un niveau modeste. » Le capital total de l’exploitation, ramené aux UGB bovines, s’élève à 3 800 euros/UGB, soit « 27 % de moins que nos références Inosys réseaux d’élevage en bovins viande », relève l’expert. Le recours à la Cuma permet notamment de limiter les investissements en matériel. 

En 2022, l’EBE de l’exploitation s’élève à 180 000 euros, pour une efficacité économique de 31 %. La hausse du prix des matières premières pénalise ce critère pour les deux ateliers. « Notons que, hors production porcine, cet indicateur s’élèverait à 45 % », note Yann Bouchard. Le niveau d’annuité s’établit à 35 % de l’EBE total. « Ce ratio préserve le niveau de revenu des associés et constitue une marge de sécurité rassurante pour un nouvel arrivant », poursuit-il.

Une très bonne maîtrise de la conduite du troupeau

Aussi, le niveau de marge brute hors aides de l’atelier bovin illustre le haut niveau de performance économique, avec un montant d’environ 850 euros par UGB, soit 40 % de plus que le cas-type Inosys déjà optimisé, de quoi donner une base solide à un projet d’installation. Et la conduite du troupeau salers n’y est pas pour rien. Le dernier bilan de la reproduction fait en effet ressortir une productivité globale de 111,8 %, contre 98 % pour la race. 

« Le tri assidu des animaux (taux de renouvellement à 31 % contre 19,6 % pour la race), la pratique du vêlage à 2 ans (âge moyen au vêlage du troupeau à 4 ans et 7 mois contre 6 ans et 4 mois pour la race) et la très bonne maîtrise de la reproduction du troupeau (IVV à 367 jours contre 375 pour la race) limitent le nombre d’UGB improductifs et permettent de viser une meilleure rentabilité », commente François Martin, conseiller spécialisé bovins viande à la chambre. Avant d’ajouter : « peu de choses sont laissées au hasard. Les éleveurs mobilisent tous les outils à leur disposition comme aide à la décision », évoquant aussi le suivi rigoureux du bilan fourrager et de la conduite alimentaire des animaux.

Pour en savoir plus sur le Gaec des prairies, lire | « Nous avons accueilli un nouvel associé après un stage test à l’installation » 

Lire aussi | « J’ai fait en sorte de garder une structure à taille humaine et fonctionnelle »

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