Amérique du Sud
L´Uruguay perce sur les marchés européen et russe
Les exportations de viande bovine uruguayennes continuent leur forte progression engagée depuis 2004.
La production de viande bovine en Uruguay s´est élevée à 645 000 téc de viande bovine en 2006. Situé au sud de la pampa argentine, ce pays est trois fois plus petit que la France et compte seulement 3,4 millions d´habitants. La demande interne est beaucoup moins forte que chez ses voisins : le Brésil et l´Argentine, et pas moins des trois quarts de la production de viande bovine sont exportés, ce qui représente un volume estimé à 490 000 téc en 2006.
« L´Uruguay produit des vaches et des bouvillons à parts égales. Les viandes sont exportées sous forme de viandes désossées non élaborées dont 14 % de viandes fraiches réfrigérées », d´après l´Institut de l´élevage.
Les exportations ont énormément augmenté depuis 2003 avec une croissance de 20 % sur 2004 et sur 2005, et de 9 % sur 2006. Après un épisode de fièvre aphteuse en 2001, le marché très rémunérateur des USA s´est rouvert en 2003 à l´Uruguay, alors qu´il est toujours interdit à l´Argentine et au Brésil. « En conséquence, le niveau de prix en Uruguay est beaucoup plus élevé qu´en Argentine et même qu´au Brésil qui ni l´un ni l´autre n´ont accès aux marchés d´Amérique du Nord pour les viandes crues », note l´Institut de l´élevage.
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| L´élevage en Uruguay est toujours principalement orienté vers les exportations aux USA. Mais la Russie est devenue en 2006 son second client et l´UE le troisième. ©P. Bourgault |
Les USA restent le premier client de l´Uruguay
Pour 2006, les États-Unis restent le premier client de l´Uruguay, même si les volumes exportés sur ce pays sont en diminution. Et vers le Canada, ils restent modestes. Depuis août 2006, les ventes sont à nouveau possibles vers le Mexique mais les échanges tardent à redémarrer.
Par contre, vers la Russie, les volumes exportés ont beaucoup progressé et ce pays est devenu le second client de l´Uruguay. « La demande a été très forte en Russie surtout au début de l´année 2006, du fait de l´absence des viandes brésiliennes pour cause de fièvre aphteuse, et des viandes argentines suites aux limitations imposées par le gouvernement. » Ces mêmes raisons lui ont permis de beaucoup développer ses ventes dans les autres pays d´Amérique du Sud, et surtout au Chili.
L´Union européenne a elle aussi, et pour les mêmes raisons, beaucoup augmenté ses importations d´Uruguay, de 30 % sur l´année 2006 selon l´Institut de l´élevage. Le Royaume-Uni, premier client européen, a maintenu son niveau d´achat et l´Allemagne, les Pays-Bas et l´Espagne ont développé leurs achats.
