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Sur le chemin de l'autonomie protéique

Les élevages de bovins viande sont autonomes en protéines à 86 % en moyenne, d’après des données d’Inosys-Réseaux d’élevage. Ils arrivent en tête pour les ruminants : ce taux est en effet de 83 % en ovins viande, 70 % en bovins lait, 68 % en ovins lait, et 47 % en caprins.

Pour les vaches allaitantes gestantes et suitées et sur les phases d’élevage des génisses, l’autonomie protéique est accessible à peu près partout en France à condition d’atteindre un certain niveau de productivité technique. Mais si on considère le seul volet engraissement, l’autonomie protéique des élevages bovins viande est un peu moindre : elle se situe entre 80 et 85 % en moyenne.

Pour engraisser des femelles et des bœufs, luzernes, méteils, et prairies multiespèces et naturelles bien gérées, donnent accès à des rations performantes et sont de plus en plus couramment mises en œuvre dans les élevages. L’engraissement de jeunes bovins nécessite en revanche une source de protéines plus concentrée qui est rarement produite sur les exploitations.

Autonomie sur l’élevage, sur le territoire ou sur l’Europe

Cette dernière marche est la plus haute. Mais, l’autonomie protéique totale est-elle une fin en soi ? Il convient de placer le curseur du niveau d’autonomie protéique en fonction du contexte pédoclimatique et de la stratégie commerciale propre à chaque élevage. L’autonomie peut d’ailleurs tout aussi bien se raisonner de façon cohérente à l’échelle d’un territoire, voire du pays entier notamment avec les tourteaux français ou même de l’Europe. Et les deux questions suivantes sont à se reposer de temps en temps : être autonome à quoi cela sert-il ? Est-ce toujours rentable d’être autonome ?

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