Des solutions pour sauvegarder « l’abattage paysan »
La possibilité de faire abattre les animaux au plus près des élevages est une donnée clé pour favoriser les circuits courts. Cela contribue à limiter le transport d’animaux vivants et va dans le sens d’une meilleure prise en compte du bien-être animal.

Au Vigan, dans le Gard, les éleveurs tâcherons sont une vingtaine à tourner sur les différents postes (réception des animaux, bouverie, étourdissement, saignée, habillage, éviscération, pesée) selon leurs disponibilités.
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B. Griffoul

Jacques Alvernhe, ancien directeur d'abattoir et consultant. « Un abattoir paysan c’est un outil dans lequel les éleveurs ont décidé de 'mettre les pieds' dans sa gestion comme dans son fonctionnement avec le principe des éleveurs tâcherons qui travaillent eux-mêmes sur la chaîne. »
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F. d'Alteroche
D’après la dernière édition de l’étude « Où va le bœuf ? » publiée par l’Institut de l’élevage en 2019 à partir d’informations et de chiffres collectés en 2017, la proportion des femelles allaitantes valorisées par le biais de la vente directe ou de l’autoconsommation est loin d’être négligeable. En 2017, ces circuits auraient concerné 6 % des génisses et 8 % des vaches allaitantes. C’est pour ces deux catégories de gros bovins que cette proportion est la plus importante. Il n’est malheureusement pas possible de compléter ces données par des informations plus récentes, ni plus anciennes d’ailleurs.