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Des facteurs logistiques affectent les broutards en engraissement

Une étude d’Oniris et Inrae sur une base de données de Ter’élevage montre le rôle important de la distance parcourue par les broutards entre l’élevage naisseur et l’élevage engraisseur sur le risque de maladies respiratoires en début d’engraissement.

Sur une base de données de Ter’élevage — 15 735 jeunes bovins charolais mis en place dans 740 lots — ont été étudiés les facteurs de risque pour le développement de maladies respiratoires en début d’engraissement. « Une analyse statistique a montré que le poids moyen du lot, la variation de poids au sein du lot et la variation d’âge au sein du lot ont assez peu d’effet en ce qui concerne les facteurs de risque au niveau du passage en centre de tri », a présenté Thibaut Morel-Journel de l’unité de recherche BIOEPAR (Oniris/Inrae à Nantes), lors des journées 3R en décembre 2020. « En revanche, la distance moyenne parcourue par les broutards s’est révélée être un facteur de risque. » Deux autres facteurs de risque liés à la mise en lot ont été identifiés : la proportion d’animaux vaccinés chez le naisseur, et le taux d’origine (nombre d’élevages naisseurs différents à l’origine de la constitution du lot chez l’engraisseur ramené à un pourcentage).

D’après cette analyse statistique, les broutards perdent en moyenne 1 gramme par jour (g/j) de GMQ à l’engraissement par tranche de 10 kilomètres de trajet parcourue entre l’élevage naisseur et l’engraisseur.

Ils gagnent en revanche 28 g/j de GMQ si 50 à 100 % d’animaux du lot sont vaccinés chez le naisseur contre les maladies respiratoires.

Un OAD pour assigner les lots à un centre de tri

« Nous avons développé un algorithme pour assigner les lots à un des centres de tri en minimisant les distances parcourues par les broutards entre les élevages des naisseurs et ceux des engraisseurs », explique Thibaut Morel-Journel. Cet algorithme, qui a permis de construire un outil d’aide à la décision (OAD), a été testé sur 134 060 broutards et 13 centres de tri. Il a permis une réduction importante des distances de transports, et il a induit une redistribution des animaux dans les centres de tri. « On a constaté une augmentation du nombre de trajets courts, et des trajets longue distance un peu moins nombreux mais surtout d’une distance réduite », précise Thibaut Morel-Journel. Les centres de tri de grande dimension ont été un peu moins utilisés, et en revanche les petits centres de tri ont été davantage employés. Presque aucun lot n’a été affecté au centre de tri qui était le deuxième de l’organisation de producteurs par sa taille (avec près de 15 000 broutards y passant par an). « L’algorithme permet d’évaluer l’intérêt relatif des centres dans le but de minimiser les durées de trajet. Il serait à coupler avec un algorithme qui prend en compte les facteurs de risque liés à l’élevage naisseur, pour la formation de lots en amont du centre de tri. »

Ces travaux font partie du projet PSDR 4 SANT’Innov.

Impact des facteurs de risques pour les maladies respiratoires liés à la mise en lot

Les broutards perdent en moyenne 1 g/j de GMQ à l’engraissement par tranche de 10 km de trajet parcourue entre l’élevage naisseur et l’engraisseur.

Sources : Oniris et Ter’élevage.

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