Amandes dans le Lot-et-Garonne : la casserie d’Escoute au service de la relocalisation de la production
Le projet de relocalisation de la culture de l’amande dans le Sud-Ouest, porté par l’entreprise Escoute, vient de franchir une nouvelle étape avec l’inauguration de sa casserie dans le Lot-et-Garonne et des amandes bientôt disponibles en GMS.
Le projet de relocalisation de la culture de l’amande dans le Sud-Ouest, porté par l’entreprise Escoute, vient de franchir une nouvelle étape avec l’inauguration de sa casserie dans le Lot-et-Garonne et des amandes bientôt disponibles en GMS.
C’est une étape décisive pour le développement d’une filière d’amandes lot-et-garonnaise : la casserie de l’entreprise familiale Escoute a été inaugurée en août à Penne d’Agenais (Lot-et-Garonne). Les amandes, déjà vendues sur place dans la boutique de cette PME, seront disponibles courant 2026 en GMS ainsi que dans le réseau vrac et épiceries spécialisées. La casserie permet le cassage, le tri et la préparation des amandons ainsi que leur transformation (torréfaction des graines, enrobage chocolat, caramélisation, aromatisation, etc.). « C’est l’unique casserie de France intégrant un atelier de transformation », affirme Escoute, productrice et transformatrice de pruneaux d’Agen, fruits moelleux et fruits secs, dans un communiqué.
L'entreprise a investi 1,1 million d’euros dans cette installation, avec le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et l’Union européenne. « C’est l’outil de production qui manquait pour structurer la filière », explique l’entreprise. La capacité visée en 2030 s’élève à 300 tonnes d’amandons.
Un projet de relocalisation de l’amande lancé en 2020
La casserie est l’aboutissement d’un projet lancé en 2020, visant à réintroduire des amandiers alors que la France consomme près de 45 000 tonnes d’amandes tout en n’en produisant qu’environ un millier de tonnes, d’après des chiffres communiqués par Escoute. Le projet de l'entreprise regroupe aujourd’hui 30 producteurs du Lot-et-Garonne.
« Ils ont planté des plants d’amandiers à altitude idéale vis-à-vis du gel et des évolutions climatiques à venir, souligne la PME. Leurs arbres bénéficient du climat humide de l’océan Atlantique. » Le tout avec de gros calibres à la clé. Outre des débouchés stables offerts aux producteurs, ces amandiers permettraient aussi de valoriser les petites terres.
Deux variétés sont cultivées : la ferragnes, qu’Escoute décrit comme « particulièrement douce une fois torréfiée » et la lauranne, « auto-fertile ». L’entreprise prévoit 15 % des surfaces certifiées bio à terme.
La culture des amandiers pour s’adapter au changement climatique
Pour cette entreprise historiquement experte des pruneaux, cette casserie est aussi un moyen de s’adapter : elle anticipe un risque de baisse de la production de ces fruits dans les années à venir à cause du dérèglement climatique.