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L’ASLG des Forêts de la terre de Peyre tire un premier bilan d’une décennie d’existence

Vendredi 16 mai, l’association libre syndicale de gestion des Forêts de la terre de Peyre a tenu son assemblée générale à Javols. L’occasion de tirer un premier bilan d’une association créée en 2012 et qui continue d’être pertinente aujourd’hui.

L'ASLG des forêts de Terre de Peyre réunie sur une parcelle
L'ASLG des forêts de Terre de Peyre réunie sur une parcelle
© Marion Ghibaudo

L’association libre syndicale de gestion (ASLG) des Forêts de la terre de Peyre a donc tiré, vendredi 16 mai, un premier bilan de sa décennie d’existence. Créée à la suite d’un inventaire lancé par le CNPF dans le cadre d’un plan de développement de massif à l’époque, l’ASLG est née d’un regroupement des propriétaires forestiers locaux pour gérer leurs forêts. 
Les plans de développement de massifs ont été créés afin d’instaurer une dynamique forestière à l’échelle de massifs. Cette démarche implique un travail de diagnostic puis de réflexion avec les propriétaires et les autres acteurs du territoire afin de réaliser des opérations adaptées aux particularités de chaque massif et des actions cohérentes d’une propriété à l’autre. Cet outil s’inscrit ainsi dans une logique territoriale. Dans les faits, cela veut dire qu’un diagnostic de la forêt privée visée est lancé, ainsi que des animations de territoire. 

Une création réussie

« Suite à cet inventaire, une réunion avec les propriétaires a eu lieu, et c’est là où l’idée a émergé d’un regroupement pour gérer nos forêts », détaille Jean-Pierre Compain, président de l’ASLG des forêts de la tere de Peyre. « On s’était dit qu’à partir du moment où on a cinq propriétaires et 50 hectares, on démarre l’association ». Mais ce sont près de 50 propriétaires et 500 hectares de forêt qui sont regroupés dans cette ASLG dès son lancement. Treize ans plus tard, le nombre d’adhérents a très peu fluctué, ainsi que le nombre d’hectares concernés. En 2025, ce sont 61 propriétaires qui sont adhérents à l’association et représentent 583 hectares de forêt. L’association valide les grandes orientations lors des assemblées générales qui lieu chaque année, et un bureau composé d’une dizaine de bénévoles assure le travail tout au long de l’année. Ils sont secondés par Vincent Garaud, expert forestier, qui met en œuvre les coupes et les travaux prévus par l’association. C’est ce dernier qui s’occupe d’organiser et suivre les chantiers de coupes ou de travaux pour qu’ils soient réussis en gérant les contraintes et les pratiques du monde forestier. Une ASLG est une organisation regroupant des propriétaires forestiers. Ils mutualisent leurs efforts pour gérer leurs forêts de manière collective et durable. Ces associations sont créées sur une base volontaire et permettent aux membres de bénéficier d’une gestion professionnelle et coordonnée de leurs parcelles forestières.

Des initiatives qui portent leurs fruits

« En treize ans d’existence, on est plutôt satisfait. L’association est dynamique, et on a fait beaucoup de choses : on a été précurseur sur pas mal de projets », décrit le président de l’ASLG. L’association a notamment été reconnue comme le premier groupement d’intérêt économique environnemental et forestier (GIEEF) en Occitanie. Le GIEEF est un outil structurant visant à dynamiser la gestion durable de la forêt privée. Il permet à des propriétaires forestiers privés de se regrouper en prenant en compte les enjeux environnementaux au niveau d’un territoire forestier donné. Les propriétaires forestiers membres d’un GIEEF reconnu officiellement par l’État peuvent bénéficier d’avantages similaires à ceux accordés aux adhérents d’organisations de producteurs reconnues du secteur forestier dans le cadre des dispositifs d’encouragement fiscal à l’investissement en forêt (Defi). Cela permet aux adhérents lozériens de bénéficier de crédits d’impôts à hauteur de 25 % pour les travaux forestiers (plantations, création de chemin, achat de matériels ou fournitures), quelle que soit la surface possédée par l’adhérent.
Parmi les autres réalisations de l’ASLG, on peut noter leur adhésion à la certification de gestion durable des forêts PEFC. Cette certification PEFC est un outil pour agir ensemble en faveur de la préservation des forêts en adoptant au quotidien des pratiques de gestion durable des forêts, chaîne de contrôle du bois et des habitudes d’achat durables. La certification PEFC atteste que les produits en bois ou à base de bois sont issus de forêts pérennes pour lesquelles les propriétaires forestiers, les intervenants en forêt, et les entreprises de la filière forêt-bois-papier s’engagent en appliquant les exigences de gestion forestière durable et de suivi des flux de bois certifié PEFC à chaque maillon de transformation et de commercialisation.
En treize ans d’existence, l’association a donc ouvert de nombreuses voies pour la forêt privée. Autre réalisation à souligner : du reboisement, avec des aides du groupe la Poste. Par l’intermédiaire de l’association, ce sont 24 hectares qui ont été reboisés chez neuf propriétaires pour un coût d’environ 100 000 euros. Par ses démarches, l’ASLG a réussi à faire bénéficier ses membres d’une aide du groupe La Poste pour près de 80 000 euros. Une réalisation à remarquer, à une époque où les reboisements ne sont éligibles à aucune aide de l’État, de la région ou de l’Europe. « Les résultats chiffrés attestent d’une réelle dynamique mais certaines exigences des propriétaires restent difficiles à obtenir », note Jean-Pierre Compain. « Aujourd’hui, environ la moitié de la surface gérée par l’association a bénéficié d’une intervention sylvicole. Près de 500 000 euros de chiffre d’affaires ont été générés par les activités forestières ». Un premier bilan satisfaisant, donc, et que le président de l’association espère se voir prolonger dans l’avenir. « Pour que l’association continue de se développer, nous souhaitons que plus d’adhérents nous rejoignent, notamment ». Quant aux projets, de nouvelles réalisations devraient voir le jour.

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