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Un plan stratégique d’adaptation au changement climatique adopté par le comité de Massif central

Vendredi 23 mai, sous l’égide de la co-présidence de Fabienne Buccio, préfète coordonnatrice du Massif central, et de Brice Hortefeux, président de la commission permanente du comité du Massif central, s’est tenue la session plénière du Massif central au climatographe du mont Aigoual.

Fabienne Buccio et Brice Hortefeux signent le plan stratégique
Fabienne Buccio et Brice Hortefeux signent le plan stratégique
© Marion Ghibaudo

Vendredi 23 mai, le comité de massif a donc validé le plan stragégique d’adaptation au changement climatique du Massif central. Ce plan est le résultat d’un an de travail des acteurs du massif, et fixe l’ambition d’un « Massif central viable et vivable à l’horizon 2050 ».
Comme tous les massifs, le Massif central est impacté par le changement climatique et de ses effets qui vont s’amplifier. Ce plan vise donc à anticiper et réduire les conséquences du changement climatique sur les territoires et les populations, tout en poursuivant « d’indispensables efforts d’atténuation ». Pour y parvenir, le comité du Massif central s’appuie sur ses atouts et mise sur cinq clés d’adaptation, interdépendantes, à mettre en œuvre : coopération, partage des ressources, diversification, revitalisation et décarbonation. « Le grand atout de ce plan est qu’il est transversal et s’appuie sur les acteurs de différentes filières plutôt qu’en silos fermés », s’est félicité Brice Hortefeux.
« Ce plan climat sera avant tout piloté par les acteurs du territoire, avec des actions qui embarquent toutes les filières », a rebondi Fabienne Buccio.
L’État français s’est par ailleurs déjà engagé pour des actions concrètes en accordant des financements, dans le cadre des programmes du Massif central, pour accompagner les initiatives en faveur de l’adaptation et de l’atténuation. Le comité de massif a terminé ses travaux par l’examen d’une motion pour un pacte européen pour les montagnes, et pour une prise en compte systématique des enjeux de la montagne dans les politiques et financements européens.

Un budget important pour le Massif central

Il y a 40 ans, la loi Montagne de 1985, modifiée en 2016, a reconnu les spécificités des massifs montagneux français en les dotant de comités de massifs. Véritables « parlements de la montagne », ces comités représentent l’ensemble des acteurs de massif en définissant les orientations pour concilier développement, aménagement et protection de ces territoires de montagne. Pour agir, ces comités ont été dotés de financements spécifiques de l’Europe, l’État, les Régions et les Départements, au service de leur développement. Entre 2021 et 2027, ce sont près de 256 millions d’euros de financement publics qui ont été accordés au Massif central, permettant le financement de projets ambitieux répondant à ces priorités : préserver et valoriser les ressources naturelles, dynamiser les filières économiques et amplifier l’attractivité des territoires.
« Le plan stratégique d’adaptation au changement climatique du Massif central sera une source d’inspiration pour les COP (ndlr les conférences des parties régionales) des quatre régions du massif », a détaillé Fabienne Buccio. Pour sa part, Brice Hortefeux a rappelé que « très tôt, le Massif central s’est préoccupé de l’évolution du climat et de ses conséquences ». Notamment en finançant le programme AP3C, bien connu des agriculteurs du département.
Entre 1980 et 2020, le climat a évolué. Tous les modèles de prévision climatique confirment cette hypothèse et prévoient en 2050, des augmentations de températures jusqu’à +3,5C° dans certains espaces du Massif central. Quant au bilan hydrique, il sera largement déficitaire, entraînant des conséquences sur les milieux, les modes d’habitation et les activités.

Cinq axes de travail retenus

Cinq « clés » sont à activer dès aujourd’hui, selon le comité de Massif central. Interdépendantes, elles permettront de faire travailler les filières ensemble et réfléchir aux enjeux de demain. La première clé concerne le « partage des ressources pour un Massif central économe ». Les ressources naturelles sont un atout majeur pour le territoire. Mais demain, seront-elles toujours accessibles ? Le plan d’adaptation interroge donc les besoins des acteurs et des habitants « dans une logique de sobriété, pour diminuer l’empreinte environnementale et garantir un partage juste des ressources ». 
Parmi les actions financées dans le cadre de cette première clé, on trouve par exemple dans l’Hérault, à Lodève, « un projet d’habitat participatif intergénérationnel à partir d’une ancienne exploitation agricole ». La seconde clé s’est penchée sur « la diversification pour adapter le Massif central ». Ce dernier est reconnu pour la diversité de ses paysages, de ses écosystèmes naturels et des activités qui s’y développent. Parmi les actions ici en financement, en Lozère, « le programme agro-environnemental et climatique : maintenir la qualité écologique des zones Natura 2000 du PNR Aubrac ». La troisième clé souhaite, elle, s’attaquer à la décarbonation, « pour atténuer les impacts », tandis que la quatrième clé se penche sur « la revitalisation pour régénérer le massif central ». La cinquième clé, elle, se penche sur « la coopération et l’acculturation aux transitions dans un Massif central résilient ».

 

La prédation lupine, sujet majeur du Massif central
Vendredi 23 mai, à l’invitation de Gilles Quénéhervé, préfet de la Lozère, et de Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Paul Celet, préfet référent du plan national d’action sur le loup, s’est rendu en Lozère afin de tenir une réunion spécialement consacrée à la prédation lupine et aux moyens d’y faire face. Aux côtés du corps préfectoral étaient présentes Agnès Delsol, directrice départementale des territoires, et Juliette Bligny, référente nationale « loup et activités d’élevage ». La chambre d’agriculture et les organisations syndicales agricoles du département étaient conviées à cette réunion de travail. Pendant deux heures, les représentants syndicaux ont pu faire part des difficultés rencontrées par les éleveurs d’ovins mais également de bovins. Ils ont notamment souligné les spécificités de l’agropastoralisme lozérien. Le préfet Celet a pu faire part des projets réglementaires relatifs aux futures dispositions de compensation des attaques lupines, de défense des bovins et les mesures de protection particulières pouvant être mobilisées. Le préfet Celet, a annoncé la venue prochaine en Lozère de la brigade loup, afin d’assister les agriculteurs et les lieutenants de louveterie dans la mise en œuvre des tirs de défense. L’État demeure pleinement mobilisé auprès du monde agricole.
Préfecture de Lozère

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