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Emmanuel Coudert s'est installé en apiculture

À Sembadel, sur l'exploitation familiale, Emmanuel Coudert avait programmé son installation en tant qu'apiculteur depuis longtemps. Pour atteindre une production de 6 à 7 tonnes par an, ce jeune apiculteur de 29 ans projette d'investir dans 150 essaims supplémentaires pour arriver à 400 ruches. Son métier, une passion…

Emmanuel Coudert, s’est installé le 1er janvier 2008 avec 250 ruches  sur la commune de Sembadel. Passionné d’apiculture depuis son plus jeune âge, c’est son père, agriculteur qui pratiquait l’apiculture en amateur depuis plus de 40 ans, qui lui a transmis ce goût pour l’élevage des abeilles. Mais avant de se retrouver à la tête de son exploitation apicole, un objectif qu’il n’a jamais perdu de vue, le jeune homme s’est rapproché du milieu de la pêche et de l’élevage aquatique, un autre domaine qui a toujours suscité, chez lui, un vif intérêt.
Avec un BTA «aquaculture» et un BTS «technico-commercial» en poche, Emmanuel Coudert a choisi de s’expatrier en Bourgogne où il a successivement été salarié et responsable d’un magasin d’articles de pêche. Après cette expérience de 7 années,  Emmanuel est rentré en Haute-loire pour s’installer en individuel à côté de son père (sa mère ayant pris sa retraite en janvier 2008) qui élève des vaches allaitantes, des veaux de lait et produit des pommes de terre et des céréales biologiques.
Emmanuel a repris la trentaine de ruches de son père et en a acheté 200 en vue d’obtenir la demie SMI nécessaire à son installation. «J’ai également repris une partie de son matériel (extracteur, stockage du miel) et acheté des essaims d’abeilles, un véhicule, et autres matériels utiles» explique-t-il.
Emmanuel transforme son miel au sein de la miellerie que son père avait mise en place. Durant l’hiver, ses ruches sont placées en hivernage dans des zones au climat moins rude (Paulhaguet, Dore l’Eglise, Chassagnes et Arlanc). Lorsque les beaux jours reviennent, d’avril à octobre, les abeilles, qui commencent à entrer en production, sont ramenées sur le canton de la Chaise-Dieu pour être installées sur des parcelles qui appartiennent à ses parents ou bien louées.
Cette année, ses 250 ruches qui entraient à peine en production, n’ont pas donné une grosse récolte de miel (1 tonne), mais la météo humide de ce printemps a aussi sa part de responsabilité.

Objectif de production : 6 ou 7 tonnes de miel par an

Pour atteindre, son idéal de production qui s’élève à 6 ou 7 tonnes par an, Emmanuel projette d’accroître son cheptel (400 ruches) en procédant à des achats d’essaims, en récupérant des essaims sauvages et en créant de nouveaux essaims à partir des existants ; une pratique qu’il apprécie tout particulièrement. «C’est intéressant de travailler avec les ruches, cela permet de faire des expériences de division de ruches en vue de donner naissance à une nouvelle reine ; je sélectionne également les reines les plus efficaces qui donneront les essaims les plus productifs et résistants». Les faibles investissements à l’installation et la possible installation sans surface sont également des atouts qu’Emmanuel a apprécié.

L'avis de l'apiculteur

Q’est-ce qui vous séduit dans le métier d’agriculteur ?
Emmanuel Coudert : “J’aime la vie en extérieur, travailler dehors. Je travaille pour moi et je suis libre ; j’aménage mes horaires de travail comme je le souhaite.  C’est un métier qui m’apporte une bonne qualité de vie. J’aime aussi le contact avec la clientèle que je croise régulièrement sur l’exploitation”.

Si vous n’aviez pas pu vous installer, que seriez-vous devenu ?
E.C : “Je me serais installé tout de même, même sans la DJA car c’est une véritable passion pour moi. Je suis revenu en Haute-Loire pour m’installer quoi qu’il arrive !”.

Etes-vous inquiet pour votre avenir professionnel ?
E.C : “Je ne suis pas inquiet en ce qui concerne la commercialisation du miel, car en France ont est obligé d’importer. Par contre, je m’inquiète un peu de la dépopulation dont sont victimes les ruches de tous les apiculteurs.  On ne connaît pas vraiment la cause de ce problème, ni le moyen de lutter contre ce phénomène. Les laboratoires conduisent des recherches mais aucune réponse concrète n’a été apportée à ce jour. On pense que certains pesticides ont leur part de responsabilité.
A l’avenir, je crois qu’il faudrait sérieusement se préoccuper de ce problème car si les abeilles disparaissaient, selon Albert Einstein l’espèce humaine n’aurait que 4 années à vivre. Malgré ce souci, je reste tout de même optimiste pour mon avenir professionnel”.

Envisagez-vous de prendre des responsabilités dans le domaine syndical ?
E.C : “Non, pas pour l’instant car je n’ai pas vraiment le temps et mon père est président du syndicat apicole de Haute-Loire.”

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