Action syndicale
Lutte contre la prédation et PPL "Entraves" : la FDSEA et les JA en soutien
Le 23 mai, le réseau FDSEA-JA de Haute-Loire s'est mobilisé au Puy-en-Velay et à Saugues, en soutien des éleveurs victimes de la prédation et du projet de loi "Entraves à l'exercice du métier d'agriculteur" en cours d'examen à l'Assemblée nationale.
Le 23 mai, le réseau FDSEA-JA de Haute-Loire s'est mobilisé au Puy-en-Velay et à Saugues, en soutien des éleveurs victimes de la prédation et du projet de loi "Entraves à l'exercice du métier d'agriculteur" en cours d'examen à l'Assemblée nationale.

Agriculteurs, syndicats et élus mobilisés
« PPL : promesses non tenues. Les loups arrivent, la colère remonte. Maintenant on veut des actes ! » pouvait-on lire sur la grande banderole installée ce 23 mai à 6 heures du matin, devant les grilles de la Préfecture au Puy-enVelay. Les prédateurs qui ont encore fait des victimes tout récemment sur le secteur de Saugues et le détricotage du Projet de loi visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur dite "Entraves", étaient les deux principaux motifs de cette mobilisation qui s'est poursuivie toute la matinée à Saugues, dans les locaux du marché au cadran animé ce matin-là par la vente hebdomadaire d'agneaux.
« Stop aux loups, stop aux vautours ! »
Deux parlementaires, le député Jean-Pierre Vigier et le sénateur Duplomb accompagnaient les agriculteurs dans leurs revendications. « Nous sommes là aujourd'hui pour soutenir les 3 exploitations sauguaines dont les cheptels ovins ont été attaqués, par des loups et des vautours. On ne veut pas du loup et il faut trouver des solutions pour gérer cette problématique » a signalé le président de la FDSEA Nicolas Merle. Pour le député Jean Pierre Vigier : « On doit tout mettre en œuvre pour sauvegarder notre élevage, y compris faciliter les tirs de prélèvement, et faire en sorte que le loup puisse rester sur des territoires inhabités. Stop aux loups, stop aux vautours ! ». Quant au sénateur Laurent Duplomb, la prédation est pour lui ni plus ni moins qu'une contrainte supplémentaire qui vient entraver le fonctionnement des exploitations. « Si le loup avait été éradiqué par le passé, ce n'est pas pour rien ! » lance Lucas Bayard, éleveur à St Georges d'Aurac et président de l'APIV Auvergne.
Défendre la PPL "Entraves"
La mobilisation visait également à soutenir le projet de loi proposé par les sénateurs Duplomb et Menonville pour limiter les contraintes qui pèsent sur le métier d'agriculteurs et qui sont le résultat de la surtransposition de directives européennes. Ce projet de loi, qui est en cours d'examen à l'Assemblée nationale, fait désormais l'objet de plus de 3500 amendements déposés par des députés LFI et écologistes, « une façon de lui faire obstruction » et qui devrait déboucher sur « un débat houleux » selon le sénateur. « À travers ce texte, je cherche à ce que l'on arrête d'imposer des contraintes que les autres pays de l'UE n'ont pas et qui génèrent une concurrence déloyale ». Lundi 26 mai, une motion de rejet de ce texte de loi a été votée par les députés, évitant ainsi son sabotage. Les discussions sur cette proposition de loi se poursuivront prochainement en Commission Mixte.