« La filière biologique sortira renforcée de la Covid-19 », estiment les transformateurs du Synabio, l’Agence Bio et les producteurs de la Fnab
Quelles sont les perspectives pour la bio après la Covid-19 ? La croissance sera-t-elle durable ? Les réponses croisées de Didier Perréol, président du Synabio (maillon transformation), de Philippe Henry, président de l’Agence Bio (plateforme de développement et de promotion) et de Guillaume Riou, président de la Fnab (maillon production).

Didier Perréol, président du Synabio. « Le consommateur fera-t-il le choix de mettre plus que 15% de son budget dans son alimentation, au détriment des loisirs, des nouvelles technologies ou des achats de vêtements ? »
©
Ekibio

Philippe Henry, président de l’Agence Bio. « Il faut construire des filières qui apportent un prix juste au producteur et au consommateur. Tout cela doit être concerté pour résoudre cette équation. »
©
Agence Bio

Guillaume Riou, président de la Fnab. « Le risque de déflation du prix payé au producteur du fait d’une surproduction structurelle, je n’y crois pas. »
©
Fnab
Quelles ont été les conséquences du confinement sur la consommation bio ?
Didier Perréol - On a constaté une accélération de la croissance de la consommation. Comme à chaque crise sanitaire, les produits bio servent de repère ; ils sont une sécurité pour le consommateur quand la peur s’installe sur son alimentation. Tous les circuits ont connu un succès. Dans les circuits spécialisés historiques, on a observé une croissance de 15 à 20 % supérieure à celle de la consommation conventionnelle. Le panier moyen est passé de 30 à 60 euros.