L’IGP pays d’oc se dote d’un outil de régulation du marché
La récurrence des aléas climatiques incite les interprofessions à mettre en place des instruments de régulation des marchés. Pour l’IGP pays d’oc, le gel de 2021 a servi d’accélérateur. Lors de son assemblée générale, le 29 avril dernier, le syndicat des vins de pays d’oc a présenté sa « réserve de résilience ».
L’outil s’inspire de la réserve qualitative champenoise. Il va permettre aux producteurs de constituer une réserve individuelle volontaire, au sein du rendement maximum de production. Il fonctionne sur un principe de réserve glissante, avec libération automatique, à partir du 15 septembre, du volume bloqué de la récolte N-1 qui est alors mis en marché et remplacé par le volume équivalent de la récolte N.
Éviter de trop grands écarts de prix d’une année à l’autre
Il est prévu que la libération collective de cette réserve puisse également intervenir en cours de campagne, en cas de hausse de la demande sur les marchés ou suite à une petite récolte. Idem pour une libération individuelle, après validation de l’interprofession.
Pour Jacques Gravegeal, le président du syndicat, tout en étant un outil de régulation préservant les parts de marché, la réserve de résilience est aussi une assurance récolte pour les producteurs. L’IGP, qui a vendu sur la campagne 2020-2021 5,9 millions d’hectolitres, dont 48 % à l’export, considère la régulation des volumes comme une préoccupation stratégique majeure. Dans cet objectif, des contrats pluriannuels entre producteurs et metteurs en marchés ont déjà été mis en place. Est aussi testé, depuis 2020, un dispositif de besoin individuel de commercialisation (Bic), calculé à l’échelle d’une exploitation ou d’une cave coopérative, sur la base d’une moyenne des sorties de chai sur cinq ans.
Le syndicat souhaite pouvoir actionner sa réserve de résilience à partir des vendanges 2022. Le projet est actuellement visé par les pouvoirs publics.