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Les IGP dressent leur futur visage

Michel Servage, président de la confédération des vins IGP, souhaite que l'agro-écologie soit raisonnée à l'échelle de chaque exploitation et non via les cahiers des charges des IGP.
© C. de Nadaillac

Accidents météorologiques liés au changement climatique, pression sociétale sur les problématiques des pesticides… Les défis que devront, et doivent déjà, relever les viticulteurs sont nombreux. Forts de ce constat, les vins IGP leur avaient dédié leur congrès, le 16 juin dernier. Comme les divers intervenants n’ont pas manqué de le soulever, les leviers pour s’adapter sont nombreux. Pour Jean-Marc Touzard, chercheur à l’Inra de Montpellier, variétés résistantes, oubliées ou étrangères ; techniques agronomiques distinctes ou encore pratiques œnologiques devraient permettre de s’adapter au changement climatique. « Les IGP ont un devoir de responsabilité, a-t-il insisté. Elles doivent diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre et porter l’innovation pour tous. Elles ont plus de marge de manœuvre que les AOC, davantage de choix variétaux. Elles peuvent tester de nombreuses solutions et favoriser l’innovation technologique. »

Biocontrôle et abandon du travail du sol au programme

Pour Raphaël Métral, de Supagro Montpellier, l’agro-écologie devrait permettre de répondre à la pression sociétale. « Il faut changer le regard sur une parcelle de vigne, a-t-il suggéré. Elle doit être conduite pour être doublement performante : économiquement et écologiquement. Il s’agit d’une rupture forte. » Biodiversité des cépages et variété résistantes, biocontrôle, ou encore suppression totale du travail du sol font partie des solutions d’avenir.

Au final, selon Gérard Mermet, sociologue, les viticulteurs en IGP doivent être "vertueux et transparents, pratiquer une viticulture durable et raisonnée, avoir un bilan écologique global, et communiquer sur les bonnes pratiques". Une exhortation entendue par Michel Servage, président de la confédération des vins IGP. Mais il a, pour sa part, tenu à insister sur la nécessité de définir l’échelle à laquelle l’agro-écologie doit se traiter. « L’intégration de ce type de mesures dans les cahiers des charges n’est pas la bonne échelle, a-t-il défendu. Ce sujet doit être traité de manière locale, au niveau de chaque viticulteur. Charge ensuite aux ODG de faciliter l’information sur ces sujets et les partages d’expériences. » Reste à savoir si l’Inao et le ministère de l’Agriculture l’entendront de cette oreille…

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