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Diversification viticole : « Le Blanc Limé séduit à l’export mais n’arrive pas à s’imposer en GD »

Les Vignobles Ducourt, à Ladaux en Gironde, réalisent au domaine une boisson alcoolisée à base de vin. Un produit qui permet de se démarquer et d’élargir la gamme.

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Jonathan Ducourt, responsable commercial et marketing des Vignobles Ducourt à Ladaux, en Gironde.
© Vignobles Ducourt

« L’histoire de notre Blanc Limé a commencé en 2011, à la demande d’un restaurateur bordelais. Nous nous sommes dit que ça serait intéressant d’être davantage connus localement. Traditionnellement, c’est un apéritif typique du Sud-Ouest, que les gens font à la maison avec ce qu’ils ont comme vin blanc et de la limonade.

Nous avons dû créer notre propre recette, pour ce produit standardisé qui entre dans la catégorie des boissons alcoolisées à base de vin (BABV). À savoir, nous partons sur un de nos sauvignons blancs de qualité, ou un merlot pour la version rosé, auquel nous ajoutons des arômes naturels d’agrumes, du sucre et un peu d’eau pour arriver à 8 degrés. Ensuite le tout est pasteurisé puis carbonaté chez un prestataire, et mis en bouteilles de type limonade.

Un regain d'intérêt avec la tendance du No/Low

Commercialement c’est intéressant : cela crée un élément de différenciation et ajoute une option légère dans la gamme. Certains importateurs l’ont goûté au restaurant bordelais et ont fait des commandes pour l’export. Les volumes tournent actuellement autour de 50 000 cols par an, et on sent un regain de demande cette année avec l’intérêt des boissons légères en alcool.

Mais il y a certaines limites. D’une part, c’est un produit que les gens ne connaissent pas, donc il faut créer la demande. Et nous n’avons pas les budgets marketing d’un Castel ou autre. D’autre part, il est quasiment impossible de s’imposer en grande distribution : notre bouteille sort en prix public à 10 euros alors que les industriels qui sont sur le créneau des BABV proposent des produits qui sortent à 3 euros en magasin. Nous en sommes juste incapables, car le coût de production est supérieur au vin. »

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