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Travaux en vert de la vigne : cinq alternatives à la loupe

Les travaux en vert sont à raisonner en fonction de chaque exploitation.

En France, la taille hivernale concentre actuellement l’essentiel des recherches en physiologie de la vigne. Ce qui est dommage, car comme le souligne si justement Massimo Giudici, de l’entreprise de formation et de conseil à la taille de la vigne Simonit & Sirch, « les travaux en vert (ébourgeonnage, épamprage, etc.) reviennent à réaliser une taille ». Ils ont un impact important sur l’état de la vigne, son équilibre et sur l’expression de maladies. « On peut créer autant de problèmes avec les travaux en vert qu’avec la taille », martèle le conseiller. Il recommande par exemple d’épamprer le plus tôt possible pour limiter la taille des plaies. Ou d’effectuer cette opération au sécateur si elle est plus tardive, afin d’éviter les déchirures.

Une réponse en partie cépage-dépendante

Mais la physiologie de la vigne est une question compliquée, à laquelle il semble ne pas exister de réponse toute faite, hormis les grands principes de base. Mieux vaut-il rogner ou laisser les rameaux pousser librement, effeuiller ou ne pas effeuiller, couper les entre-cœurs ou au contraire les laisser, sectionner les fins de baguette ou les conserver ? Il n’y a que peu d’études menées sur ces thématiques. Et celles qui sont disponibles montrent que la réponse dépend d’une multitude de facteurs (cépage, climat, âge de la vigne, etc.). Ainsi, un effeuillage préfloral sur chasselas permettra d’obtenir le rendement souhaité, et sur pinot noir, il amènera une couleur plus profonde. À l’inverse, il n’aura que peu d’intérêt sur gamay et sera contre-productif sur des vignes peu vigoureuses.

Il revient donc à chaque vigneron de tester différentes alternatives d’épamprage, de rognage ou encore d’effeuillage, sur chacune de ses parcelles, et de déterminer de manière empirique l’itinéraire le plus favorable. C’est sûrement l’une des raisons qui explique que l’on voit fleurir de nombreuses alternatives au traditionnel rognage ou au classique effeuillage. Mais il serait intéressant que la recherche se penche de manière approfondie sur ces pratiques, afin d’apporter un regard extérieur et des connaissances plus accadémiques.

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