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Vers un meilleur suivi de l’usage des médicaments dans la filière bovins viande

Préparer la construction d’un outil fiable et dématérialisé de suivi des usages d’antibiotiques pour les jeunes bovins, tel était l’objectif du projet Sacomte (1) qui vient de s’achever. Point sur le projet et ses suites.

Les renseignements recueillis permettront de préparer la construction d’un outil professionnel de collectes et d’analyses des traitements vétérinaires et ainsi d’améliorer l’usage des antibiotiques en atelier d’engraissement.
Les renseignements recueillis permettront de préparer la construction d’un outil professionnel de collectes et d’analyses des traitements vétérinaires et ainsi d’améliorer l’usage des antibiotiques en atelier d’engraissement.
© C. Delisle

Disposer d’un dispositif fiable et dématérialisé de suivi des usages de médicaments dans la filière allaitante permettrait d’élaborer des références, de calculer des indicateurs techniques et de les partager auprès des éleveurs. C’est en ce sens que le projet Sacomte (1) a été lancé. Il a permis de s’assurer, dans un premier temps que la mise en place d’un outil fiable et dématérialisé de suivi des usages d’antibiotiques pour les jeunes bovins, à partir du carnet sanitaire informatisé, était envisageable. À terme, le dispositif devrait permettre de suivre l’ensemble des usages de médicaments dans la filière allaitante et, plus spécifiquement, des vaccins administrés aux broutards, en prévention des maladies respiratoires. « De cette manière, il complétera la démarche interprofessionnelle 'préparation sanitaire des broutards' et permettra d’objectiver l’impact de la vaccination sur la réduction des antibiotiques. À l’avenir, les élevages et centres intégrant le futur observatoire auront un retour sur leurs données d’utilisation (seulement avec le consentement de l’éleveur) et pourront, grâce à des références collectives, se situer par rapport aux autres participants (anonymement) », souligne Éric Royer en charge du projet.

Mesurer l’usage des antibiotiques

Dans ce cadre, « un test d’extraction a permis le recueil de données sanitaires issues de sept élevages naisseurs et naisseurs-engraisseurs. L’ensemble des données a ensuite été transmis de manière anonyme à l’Anses, afin d’analyser les usages d’antibiotiques, avant d’être restitué aux éleveurs. »

En parallèle, un état des lieux des logiciels utilisés en filière allaitante a été réalisé. Il indique qu’un nombre important d’outils est disponible. Les logiciels bénéficient de caractéristiques rendant possible l’extraction des données du carnet sanitaire vers le futur système d’informations Sacomte. Le programme se poursuit sur une durée de deux ans pour construire une base de données et une base d’échanges avec les principaux éditeurs de logiciels et organisations de service informatique agricole.

« Ce dispositif n’a en aucun cas vocation à sanctionner les éleveurs sur leur usage des antibiotiques. On souhaite vraiment créer un outil d’aide pour mieux en gérer l’utilisation », rassure Éric Royer.

L’information et l’accompagnement vers des outils plus intuitifs, rapides, sécurisés et à coût limité, devraient faciliter le suivi sanitaire et l’analyse avec le vétérinaire ou le conseiller d’élevage.

(1) Projet Sacomte pour conception d’une méthode de suivi de l’usage des antibiotiques en engraissement de jeunes bovins allaitants - Étude Idele 2019-2021 avec le soutien d’Interbev.

Une bonne ergonomie nécessaire

Aujourd’hui, seul un quart des éleveurs réalisent de manière informatisée la saisie des traitements vétérinaires, selon une enquête conduite pour le compte de ce programme. Toutefois, une part importante d’entre eux seraient favorables au passage au carnet sanitaire informatisé. Cependant, l’ergonomie et la consultation des données sur un même outil seront déterminantes pour actionner un tel changement. Aussi, la saisie informatique des traitements vétérinaires pourrait être accrue à moyen terme grâce à l’automatisation et à la simplification de la saisie.

Rédaction Réussir

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