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"Un très bon ensilage d’herbe récolté le 28 octobre"

Les conditions météo de l’automne ont permis à certaines prairies d’exprimer leur potentiel, avec en plus une forte minéralisation. Le Gaec des Ravauds, en Saône-et-Loire, a récolté fin octobre entre 1,5 et 1,8 tMS/ha d’ensilage d’herbe à 26 % de MAT.

Florent Roux du Gaec du domaine des Ravauds à Volesvres en Saône-et-Loire, 150 charolaises sur 260 ha (dont 220 de prairies naturelles).
Florent Roux du Gaec du domaine des Ravauds à Volesvres en Saône-et-Loire, 150 charolaises sur 260 ha (dont 220 de prairies naturelles).
© C. Sudraud

"Avec mon père Pascal, c’est la première fois que nous récoltons des prairies fin octobre. À cette saison, nous n’avions récolté jusqu’à présent que des dérobées (avoine brésilienne et vesce, sorgho fourrager à enlever), et seulement certaines années. L’ensoleillement et la température du sol ont permis cette année une belle pousse d’automne sur les prairies, avec en plus une minéralisation de l’azote probablement plus forte que d’habitude.

Avec notre conseiller Christophe Sudraud de Scaner, nous avons décidé d’ensiler deux parcelles de prairies : un RGI associé à un mélange de trèfles semé le 25 août sur 9 hectares, qui n’était pas assez portant pour être pâturé, et, pour compléter le chantier de fauche, une prairie longue durée de 9 hectares semée l’an dernier sous couvert de méteil. Celle-ci avait été fauchée début mai et fin juin, et laissée ensuite au repos vu la météo.

L’ensilage fait 21,5 % MS et a donné entre 1,5 et 1,8 tMS/ha. Il est très riche, avec 0,91 UFL et 25,9 % de MAT (1). Ce silo a une valeur de 12 000 à 15 000 euros avec le prix actuel de la protéine, donc ce chantier, malgré le coût du carburant, est rentable. Nous fauchons en 9 mètres de largeur, ce qui limite le risque de tassement du sol à cette saison. Nous fauchons à plat, puis nous utilisons un andaineur à tapis et récoltons à l’autochargeuse et nous appliquons un conservateur biologique. Cette fauche favorisera le redémarrage de la pouse au printemps prochain.

Nous travaillons en ration complète mélangée. Cet ensilage, équivalent à un complémentaire protéique, sera réparti dans les rations des différentes catégories d’animaux mais ne convient pas aux vaches en préparation au vêlage car il est trop riche en azote soluble et chargé en potasse (d’où une Baca trop élevée).

Au printemps, la récolte d’ensilage d’herbe a été correcte, et celle de foin a été bonne en qualité mais avec à peu près 30 % de volume en moins que d’habitude. Nous avons des stocks de 2021 qui vont permettre de pérenniser notre système fourrager, et un bon orage le 21 juin nous a aidés. Finalement, nous avons nourri les vaches pendant trois à quatre semaines en août, puis à partir du 15 septembre, la pousse de l’herbe est repartie. Nous avons la chance d’avoir des sols assez lourds.

Les laitonnes et les génisses pâtureront jusqu’en décembre au moins. Les vaches sont rentrées mi-novembre pour faire la transition alimentaire avant les vêlages qui démarrent début décembre."

 

(1) UFL : unité fourragère lait ; MAT : matière azotée totale. Baca : bilan alimentaire anins cations

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