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Un réseau national des fermes publiques est officiellement créé

Le Réseau national des fermes publiques rassemblant collectivités et associations a officiellement été lancé fin septembre 2025. En accompagnant et fédérant les projets de fermes publiques, l’association affirme vouloir contribuer à augmenter la souveraineté alimentaire des territoires.

Logo du réseau national des fermes publiques
Selon le président du RNFP Gilles Pérole, « près de 120 fermes publiques existantes ou en cours d’installation » ont été recensées sur le territoire.
© Réseau national des fermes publiques

« Fédérer, accompagner et promouvoir les fermes publiques à l’échelle nationale ». Tel est l’ambition du Réseau national des fermes publiques (RNFP) qui a officiellement vu le jour il y a quelques jours, selon un communiqué du 22 septembre 2025. 

Près de 120 fermes publiques recensées sur le territoire

Le RNFP rassemble à sa création, sept collectivités autour de Mouans-Sartoux (Alpes Maritimes), Épinal (Vosges), Toulouse (Haute-Garonne), Auray (Morbihan), Villejuif (Val-de-Marne), Caluire-et-Cuire (métropole de Lyon) et la métropole de Lyon elle-même – ainsi que quatre associations partenaires, Potagers & Compagnie, la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab), le Collectif Les Pieds dans le Plat et l’Alliance pour les transitions agricoles & alimentaires (Altaa). 

Relire : La création d’un réseau national de fermes municipales est sur les rails

Selon son président Gilles Pérole (également adjoint à la mairie de Mouans Sartoux) interrogé par Réussir.fr, « près de 120 fermes publiques existantes ou en cours d’installation » ont été recensées sur le territoire. Le réseau permettra d’après lui d’échanger sur leurs pratiques que ce soit en termes « d’adaptation au changement climatique » qu’en termes « de mode de cultures ou d’organisation ».

La carte des fermes publiques en France
Carte des fermes publiques en France. Source : Rencontres des fermes publiques 2024

À noter que pour le réseau, une « ferme publique » doit correspondre à trois critères : 

  • une gouvernance publique,
  • une production dédiée à la restauration collective ou à un service public lié à l’alimentation et,
  • être certifiée bio ou en conversion.

Augmenter la souveraineté alimentaire des territoires

Ces systèmes entrent-ils en concurrence avec les agriculteurs indépendants ? « L'idée, ce n'est pas d'opposer les modèles, mais de venir comme un complément », assure Gilles Pérole. Elles font partie « des solutions à mettre en place pour augmenter la capacité à nourrir les habitants, avec la restauration collective, et donc à augmenter la souveraineté alimentaire d’un territoire ». 

L'idée, ce n'est pas d'opposer les modèles, mais de venir comme un complément.

Selon lui, lorsqu’une collectivité crée une exploitation agricole, elle étudie cette thématique et s’engage dans le développement agricole du territoire. « Il y a une vraie dynamique de reterritorialisation et d'accompagnement à des agriculteurs à l'installation autonome, en plus de la ferme municipale » précise-t-il.  

C’est le cas de Mouans-Sartoux. La commune située entre Cannes et Grasse est l’une des premières à avoir mis en place une régie agricole en 2011 sur 3,5 ha avec une production annuelle de 25 tonnes de légumes à destination des cantines. En parallèle, la surface agricole de la ville a triplé en passant de 40 à 112 ha depuis 2012 selon les chiffres de la mairie. Elle devrait atteindre « les 150 ha en 2026 » avec « huit installations d’agriculteurs ou en cours d’installations sur les 18 derniers mois » argumente l’élu.  

Lire aussi : La cantine de Mouans-Sartoux, un exemple en Europe

Faire reconnaître le statut agricole des fermes publiques

Au-delà de l’objectif de structuration, le RNFP revendique la reconnaissance d’un statut agricole dont ne bénéficient pas les fermes publiques. Les agriculteurs étant généralement salariés municipaux, ils ne cotisent pas à la MSA

Pourtant, d’après les textes européens, une collectivité peut être qualifiée d’agriculteur actif, mais « la mise en œuvre en France est encore compliquée », assure Gilles Pérole. Même problématique, sur les aides départementales et régionales. « Si on demande en tant que ville, on va empêcher le financement d'autres projets que ceux liés à l’agriculture. On voudrait demander des aides en tant qu’agriculteurs », explique le président du réseau.

Relire : Gilles Perole pionnier de la restauration scolaire 100% bio

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