Près de 200 000 veaux allaitants manquent déjà à l’appel pour la campagne de vêlages 2024-2025
Entre août 2024 et mars 2025, le nombre de naissances de veaux de mère allaitante a baissé chaque mois d’entre 6 et 11 % selon l’Institut de l’Elevage.
Entre août 2024 et mars 2025, le nombre de naissances de veaux de mère allaitante a baissé chaque mois d’entre 6 et 11 % selon l’Institut de l’Elevage.

Les naissances en troupeau allaitant de la campagne 2024-2025 affichent un retard de 197 000 veaux sur les neuf premiers mois de la campagne par rapport à 2023-2024, annonce l’Institut de l’Elevage.
En août 2024, le nombre de naissances de veaux dont la mère est de race allaitante a progressé de 1 % par rapport à l’année précédente. « Ceci correspond probablement à des vêlages anticipés de deux à trois semaines à cause de la FCO » explique Maximin Bonnet de l’Institut de l’Elevage.
Mais en ce qui concerne les mois suivants, c’est une forte baisse des naissances de veaux qui est à chaque fois constatée. Le recul par rapport au même mois de l’année précédente est de 8 % en septembre, 11 % en octobre, 7 % en novembre, 7 % en décembre, 6 % en janvier, 10 % en février (corrigé de l'effet du caractère bissextile de 2024) et 7 % en mars 2025.
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À cause de la FCO et de la MHE se cumulent l’effet d’avortements tardifs et veaux mort-nés, d’avortements précoces, de stérilités temporaires plus ou moins longues de taureaux. Les performances de reproduction ont pu dans certains troupeaux être aussi dégradées à cause de la mauvaise qualité des fourrages récoltés en 2024, de la présence de mycotoxines dans les maïs ou d’un niveau de parasitisme inhabituel.

La décapitalisation reprend le rythme de 2,5 %
Pour les naissances du printemps 2025, il ne sera pas facile de faire la part de l’effet des épidémies. « On constate depuis déjà plusieurs années une dynamique assez forte de diminution des vêlages sur les mois de mars à juin avec deux effets structurels », explique Maximin Bonnet. Au report des vêlages sur l’automne se cumule le fait que les vêlages de fin d’hiver se prolongeant au printemps sont plus fréquents chez les éleveurs arrivant en fin de carrière et cessant leur activité.
« Les éleveurs vont-ils recapitaliser les veaux manquants, ou bien ces naissances en moins représentent-elles un acquis de décapitalisation ? » En ce printemps, la décapitalisation reprend, après une période de ralentissement, le même rythme qu’il y a deux ans. « Le nombre de vaches allaitantes en avril 2025 est inférieur de 2,5 % à celui d’il y a un an. L’été dernier, ce rythme était de 1,5 % », précise Maximin Bonnet.
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