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Préconisations bien-être EFSA : des investissements importants concernant le transport et l’abattage des porcs

Parmi les points soulevés dans le rapport European foos safety authority (Efsa) concernant le transport, certains nécessiteraient des investissements importants.

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Le transport des porcs pourrait être interdit en cas de fortes chaleurs
© Réussir (archives)

L’Efsa a émis des propositions liées au bien-être animal dans les transports et l’abattage. L’une des mesures concerne l’interdiction de transporter les animaux au-delà de certaines températures. 

Lire aussi : Propositions de l'EFSA : le coût du bien-être animal estimé à 10 milliards d'euros pour la filière porcine

Pour les jours concernés, cela nécessiterait des transports en période fraîche, nuit et matin. Les conséquences sont un besoin de camions supplémentaires et une augmentation de la surface de porcherie d’attente pour les abattoirs travaillant en deux équipes. 

Lire aussi : Bien-être animal : Vers un durcissement des règles de transport des porcs?

Le nombre de camions nécessaire dépend également de la surface retenue par porc. Une température maximum de 22 °C et une surface augmentée de 33 % telles que préconisées par l’Efsa nécessiteraient respectivement 48 et 84 camions de transport supplémentaires pour la France. Réduire la durée de transport, par exemple à huit heures est un autre point majeur. Il concerne plus d’un tiers de truies. Répondre à cette mesure nécessiterait un renforcement des outils d’abattage existants ou la création d’un abattoir central. Le besoin en investissement pour ces trois mesures a été chiffré à 72,3 millions d’euros mais l’impact est beaucoup plus important : pour les porcs charcutiers, la limite de huit heures de transport met en péril les abattoirs du sud de la France qui s’approvisionnent dans le Grand Ouest et au-delà. Le surcoût n’a pas été chiffré.

De 30 à 87 millions d’euros pour les abattoirs

Concernant l’abattage, la technique d’étourdissement au CO2, ainsi que l’utilisation de stimulations électriques (Asace) pour l’amenée des porcs (nécessaire ponctuellement en étourdissement électrique) sont remises en cause. Selon l’option retenue, les abattoirs devraient passer soit en anesthésie électrique ou bien en anesthésie au gaz CO2. Pour les abattoirs français cela entraînerait des investissements de l’ordre de 87 et 30 millions d’euros respectivement. Chaque système a au final ses avantages et inconvénients en termes de bien être. Il est donc très difficile d’imposer l’un ou l’autre des systèmes d’anesthésie. L’anesthésie au CO2, très en vogue en Europe et dans le monde, limite le stress à la conduite des porcs vers l’anesthésie grâce à des lots importants en couloirs large. Les conditions de travail du personnel sont améliorées. Cependant, les coûts d’investissement et de fonctionnement sont très élevés. La phase d’étourdissement n’est pas instantanée et dure quelques secondes. L’étourdissement électrique, lui, est instantané lors du passage du courant via des électrodes correctement placées à la tête. Mais le stress préabattage en couloir individuel et en restrainer lors de la phase de conduite est plus important et nécessite ponctuellement le recours d’appareils soumettant les animaux à des décharges électriques. Comme pour l’élevage, d’autres facteurs seraient à prendre en compte avant d’imposer des obligations réglementaires : faisabilité technique, impact sur la qualité des produits, conditions de travail des opérateurs et difficultés de recrutement actuelles, autres alternatives en développement…

Patrick Chevillon, patrick.chevillon@ifip.asso.fr

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