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Méthanisation : dialoguer pour éviter les conflits

L’arrivée d’unités de méthanisation en milieu rural peut susciter des inquiétudes chez les riverains. Informer et rassurer peut permettre d’éviter un conflit local.

Le mieux est de parler assez tôt de son projet de méthanisation, notamment aux personnes les plus concernées. © D. Poilvet
Le mieux est de parler assez tôt de son projet de méthanisation, notamment aux personnes les plus concernées.
© D. Poilvet

« Est-ce que ça va sentir mauvais ? Est-ce que ça risque d’exploser ? Ma maison va-t-elle perdre de la valeur ? » Face à l’annonce de la construction d’une unité de méthanisation, les riverains se posent souvent une foule de questions. Pour éviter que ces inquiétudes ne débouchent sur la création d’un collectif d’opposants, rassurer est essentiel.

Assez souvent, les porteurs de projets de méthanisation souhaitent attendre que leur projet soit bien défini pour en parler autour d’eux. Cette précaution peut leur jouer des tours, car les riverains risquent de l’apprendre indirectement, et d’avoir l’impression qu’on leur cache quelque chose. Le mieux est donc d’en parler assez tôt, notamment aux personnes qui seront les plus concernées. Ils pourront ainsi exprimer leurs inquiétudes, et éventuellement proposer d’adapter certains aspects du projet (site, accès pour les véhicules, etc.). De même, informer tôt les élus permet d’identifier leur positionnement. C’est aussi l’occasion de leur donner des informations très concrètes qu’ils pourront transmettre si leurs administrés les interpellent sur le sujet.

L’acceptation des projets de méthanisation territoriale est souvent meilleure s’ils sont portés par des acteurs locaux : collectivités, éleveurs, entreprises… Néanmoins, la réputation des porteurs du projet influe énormément sur sa perception. S’ils sont connus, bien insérés dans la vie locale, et considérés comme des personnes « faisant bien leur métier », le dialogue sera facilité. À l’inverse, la méconnaissance, par exemple entre anciens et nouveaux habitants de la commune, peut entraîner de la méfiance et favoriser une opposition plus « dure ». Il est donc essentiel, même pour les éleveurs n’ayant pas de projet de méthanisation, d’extension, etc., de travailler l’insertion locale de leur exploitation. Connaître ses voisins, prendre un apéritif avec eux, expliquer ses pratiques, sont autant d’actions qui faciliteront le dialogue en cas de projet. Un investissement à long terme.

Ces résultats sont issus du projet Methasocio, qui bénéficie du soutien financier de l’Ademe.
Facteurs humains et sociaux de réussite des projets de méthanisation territoriale. JRP 2020 p.233-234

Porter un projet, c’est comme parler plusieurs langues

Constructeurs, conseillers, élus de collectivités, entreprises, riverains… Un projet de méthanisation territoriale doit être présenté à une foule d’interlocuteurs. Or toutes ces personnes ont un niveau de connaissances et des attentes différents. Ainsi, le banquier sera attentif à la capacité des agriculteurs à piloter leur projet. L’élu s’intéressera davantage aux conséquences sur l’économie locale, les riverains aux nuisances et bénéfices potentiels. Pour réussir, les porteurs de projets devront donc adapter leur discours à chacun. Un peu comme des interprètes…

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