Aller au contenu principal

L’Ifip évalue les risques d’odeur de viandes des porcs mâles entiers en bio

L’Institut du porc a réalisé un bilan des risques d’apparition d’odeurs sexuelles sur les carcasses associés à la production de porcs en mâles entiers en production biologique.

Les quantités de paille ajoutées en litière accumulée ont un effet important sur l'apparition des odeurs sexuelles en lien avec la propreté des animaux. © Ifip
Les quantités de paille ajoutées en litière accumulée ont un effet important sur l'apparition des odeurs sexuelles en lien avec la propreté des animaux.
© Ifip

À partir d’une enquête effectuée auprès d’une trentaine d’éleveurs situés dans le Grand Ouest de la France, deux facteurs de risque importants d’odeur de viande des porcs mâles entiers se dégagent en production biologique : la pratique de l’autorenouvellement et l’utilisation en reproduction des verrats souffleurs. En effet, les animaux mâles issus de l’autorenouvellement sont, en principe, de type génétique maternel, moins conformés que les génétiques mâles et donc plus propices à l’apparition des odeurs sexuelles. Les verrats souffleurs qui participent à la reproduction sont également à prendre en compte s’ils sont par exemple issus de la production de l’élevage ou frères de truies destinées au renouvellement. En outre, certains éleveurs utilisent des types génétiques plutôt considérés à risque. En complément des facteurs de risque liés à la génétique, d’autres observations ont pu être soulignées. Dans certains cas, les animaux peuvent être abattus lourds. Les quantités de paille ajoutées en litière accumulée présentent de fortes variations selon les élevages et mériteraient une attention particulière en lien avec la propreté des animaux. En revanche, la durée de mise à jeun est relativement longue (30 heures et plus). Elle est donc favorable à une réduction du risque d’odeur, mais réduit le rendement carcasse. Diverses matières premières riches en fibres sont parfois distribuées en fin d’engraissement. Cet apport peut représenter un intérêt pour atténuer le taux de carcasses malodorantes.

Un guide des bonnes pratiques en prévision

Les éleveurs de porcs biologiques sont aussi concernés par l’interdiction de castration à vif des porcs au 1er janvier 2022. Le programme Casdar Farinelli dirigé par l’Ifip aborde l’alternative de l’arrêt de la castration dans cette filière. Suite à l’enquête terrain, un essai de mise en place de la production de mâles entiers sera effectué dans six élevages. À l’issue de cette expérimentation, un guide des bonnes pratiques sera rédigé.

Données recueillies d’après le rapport de stage effectué en 2021 par Marie Souquière de l’Agro-Campus Ouest.
Rédaction Réussir

Les plus lus

<em class="placeholder">David Le Lay éleveur dans le Finistère</em>
« J’investis dans l’élevage de porc de demain »

David Le Lay en est persuadé. C’est maintenant qu’il faut construire l’élevage de demain. Un élevage décarboné, doté d’un…

<em class="placeholder">Tous les matins, Dominique et Philippe Gautier prennent leur petit déjeuner avec leurs salariés dans une ambiance conviviale.</em>
Comment ces éleveurs de porcs bretons ont fait évoluer leur exploitation pour fidéliser leurs salariés
Dans leur exploitation porcine, Dominique et Philippe Gautier ont fait évoluer leurs pratiques managériales : vestiaires…
Sylvie Roudaut, éleveuse de porcs en Ille et Villaine
« Moi et mon mari avons des compétences complémentaires sur notre exploitation porcine »

Associée avec son mari sur leur élevage en Ille-et-Villaine, Sylvie Roudaut exerce son métier de chef d’exploitation en…

<em class="placeholder">L&#039;étude de la chambre d&#039;agriculture et d&#039;Evel&#039;up démontre qu&#039;une augmentation de 37% de la taille moyenne des cheptels permettrait de compenser la baisse des installations ...</em>
Maintenir la production porcine bretonne par une augmentation de la production par éleveur : utopie ou réalisme ?
La baisse de la production porcine bretonne constatée depuis 2008 n’est pas inéluctable. Une étude réalisée par la Chambre d’…
<em class="placeholder">L’abattoir de Montfort sur Meu de Cooperl Viande a investi en 2024 dans un dispositif d’étourdissement au CO2.</em>
Les grands abattoirs de porcs français consolident leur production
Après la crise de 2022-2023, les grands abattoirs du Grand Ouest stabilisent leur production et investissent de manière raisonnée.
<em class="placeholder">L&#039;objectif du Défi employeur organisé par les chambres d&#039;agriculture est de développer les compétences de manager des agriculteurs employeurs.</em>
Employeur agricole : et si le vrai défi, c’était le management ?
À partir de novembre 2025 et jusqu’en mars 2026, les chambres d’agriculture organisent le Défi Employeur, un…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)