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[Marchés] Tension en vue pour le blé dur, accentuée par le coronavirus

Les stocks de blé dur à fin juin 2020 s'annonçaient déjà étriqués en Europe et dans le monde. La crise du covid-19 vient exacerber un peu plus la tension en vue.

Sous l'effet du coronavirus, FranceAgriMer a remonté de 40 000 tonnes la prévision d’utilisation de blé dur par les industriels en 2019-2020. © G. Omnès
Sous l'effet du coronavirus, FranceAgriMer a remonté de 40 000 tonnes la prévision d’utilisation de blé dur par les industriels en 2019-2020.
© G. Omnès

C’est actuellement la principale note d’espoir pour les producteurs de grandes cultures. Le bilan mondial de blé dur 2019-2020 s’annonçait déjà tendu en raison d’une production en baisse en Europe et d’une petite récolte de piètre qualité au Canada. Le Covid-19 est venu rajouter une note haussière. L’assignation à domicile a suscité une ruée sur les produits de première nécessité des consommateurs en France, mais aussi en Espagne et en Italie. Dans l’Hexagone, au cours des premières semaines de confinement, les ventes de pâtes ont doublé. La dynamique devrait s’essouffler une fois les placards bien garnis. FranceAgriMer a toutefois remonté de 40 000 tonnes la prévision d’utilisation de blé dur par les industriels dans son bilan publié en avril. Prévue à 530 000 tonnes, elle atteindrait son niveau le plus élevé depuis de nombreuses années. En conséquence, les stocks de report s’annoncent très étriqués, et la France n’est pas le seul pays dans ce cas. Les stocks à fin juin sont prévus au plus bas depuis 2014-2015 en Europe, mais aussi au Canada, principal fournisseur de la planète.

Des stocks mondiaux bas propices à la hausse des prix

Pour l’instant, les perspectives pour la récolte 2020 ne sont pas de nature à renflouer le bilan mondial. Les dernières estimations disponibles font état d’une hausse modérée des surfaces au Canada, tandis que la sécheresse menace l’Afrique du Nord. En Europe, le blé dur regagne du terrain en Espagne et en Italie, mais en France les surfaces ne décollent pas, pénalisées par l’excès d’eau à l’automne qui a empêché de concrétiser les intentions de semis. Tout est donc en place pour déclencher une hausse significative des prix.

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