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Sommet mondial du lait : « Le lait d’hier n’est pas le lait de demain »

À Paris, du 15 au 18 octobre, se tient le Sommet mondial du lait organisé par la Fédération internationale du lait (FIL). Lors de la journée d’ouverture, les leaders mondiaux du secteur laissent entrevoir à quoi ressembleront les produits laitiers de demain. 

Produits laitiers autour d'une mappe monde
© Généré par l'IA

« Le lait d’hier n’est pas le lait de demain », résume Serena Aboutboul, responsable de l'unité commerciale stratégique Nutrition chez Nestlé. Le 15 octobre, au Sommet mondial du lait de la Fédération internationale du lait (FIL), les différents « leaders mondiaux » du secteur laitier tentent de décrire les futures tendances internationales de la filière, et les produits associés. 

« De plus en plus de fromage » 

Pour Christophe Lafougère, directeur général du Gira, c’est le fromage qui sortira du lot : « Au cours des cinq prochaines années, nous allons produire de plus en plus de fromage, car sa consommation va continuer à croître dans le monde et en particulier en Inde ». 

Toujours sur les cinq prochaines années, selon le consultant, les protéines laitières vont prendre une place essentielle dans l’alimentation mondiale.  « Nous allons avoir besoin de plus en plus de protéines laitières à la fois dans la nutrition avec de la poudre pour les boissons sportives, mais aussi dans la nutrition pour les séniors », explique le spécialiste.  

Chez Danone, l’innovation met « la science au service du consommateur »  

La question des protéines laitières est un enjeu aussi pour Danone, comme l’explique son directeur général Antoine de Saint-Affrique : « Les protéines laitières, fondamentales et demandées, sont l’avenir de Danone. » Grâce à leurs bienfaits, « dont certains sont encore à découvrir  », les protéines laitières seront un moyen « de fournir une alimentation saine à un maximum de personnes dans le monde », explique-t-il. Pour assurer cette santé par l’alimentation, Danone veut mettre « la science au service du consommateur » via l’innovation, comme le présente le directeur général : « Nous avons un flux continu d’innovations, des yaourts haute protéines jusqu’à la nutrition médicale en passant par les poudres infantiles. Nous ne sommes qu’au début de ces innovations, au début de découvrir les bienfaits de ces protéines laitières qui vont devenir essentielles pour le secteur laitier. » 

Innover pour s’adapter 

L’innovation, pour certains des experts, est de plus un moyen d’adaptation aux demandes sociétales. Pour Piercristiano Brazzale, président de la Fédération internationale du lait (FIL) le secteur doit « innover et s’adapter afin que les produits laitiers soient une solution face aux difficultés alimentaires de la planète ». L’innovation doit aussi permettre « d’imaginer de nouveaux produits, au-delà des produits traditionnels que nous connaissons tous », afin de s’adapter aux demandes du consommateur, explique Emile Cordeau à la tête de la coopérative canadienne Agropur. « Il faut créer des produits qui prennent en compte les sujets de nutrition, de bien-être animal, et la question de l’environnement ». Points « qui sont devenus obligatoires » pour les consommateurs, assure-t-il.  

« Beaucoup d’Indiens sont lactovégétariens » 

En Inde, dont le potentiel de croissance de la demande en produits laitiers est considérable, les tendances de consommation évoluent, avec une plus forte consommation de produits laitiers. Selon Meenesh Shah, président du Conseil national de développement du lait en Inde, « les produits laitiers subviennent aux besoins de nombreuses personnes en Inde. Beaucoup d’Indiens sont lactovégétariens, régime dans lequel le lait est la seule source d’aliment d’origine animale. » Mais le secteur laitier indien peut aussi s’appuyer sur des produits laitiers de plus en plus populaires dans le monde, comme le panir ou le ghee (beurre clarifié). Pour Alka Upadhyay, du ministère du Développement rural en Inde, « avec l’aide de notre cuisine, je crois que nous sommes capables de pousser et populariser nos produits à travers le monde, comme nous l’avons fait avec le yoga. » 

 

Rédaction Réussir

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