Frites, chips, purée : la consommation repart
L’assemblée générale du groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT regroupant la féculerie et la transformation à des fins alimentaires), s’est tenue mercredi sous la présidence de Didier Lombart, producteur dans la Somme. Il a tout d’abord dressé un bilan très satisfaisant de la campagne 2004-2005 pour la partie féculerie. Les trois féculeries françaises ayant mis en œuvre 1,22 Mt de pomme de terre féculière pour produire 280 800 tonnes de fécule, soit 108% du contingent français 2004-2005.
S’agissant de la pomme de terre transformée à des fins alimentaires, le bilan 2003-2004 est moins convaincant puisque, comme nous l’avons déjà indiqué, il est passé pour la première fois depuis 1995 sous la barre de 1,1 Mt de tubercules travaillés (1,08 Mt) ; 600 200 tonnes ont été consacrées à la fabrication des frites et autres spécialités surgelées, 248 000 t aux purées déshydratées, 156 300 t aux produits non surgelés (type frites fraîches et autres pommes de terre sous vide) et 88 200 t aux chips et snacks. Ces dernières spécialités enregistrent une nouvelle baisse de 14 %, alors que les frites et autres spécialités surgelées avec près de 341 000 t de produits finis fléchissent de 3 %. La production de purées déshydratées se stabilise, le seul segment en progression étant celui des produits non surgelés à +3 %.
Importation accrue
Cette baisse de production a été compensée par des importations accrues de produits finis. Car, la consommation française, après avoir marqué le pas, voire diminué ces dernières années pour certains produits, manifeste en 2003-2004 une reprise encourageante pour l’ensemble des segments. Les purées déshydratées ont enregistré une hausse de consommation les faisant passer de 57 700 tonnes à 63 900, retrouvant ainsi leur plus haut niveau de 1997. Les chips, après un passage à vide jusqu’en 2000, établissent un record à 72 800 tonnes, tout comme les pommes de terre sous vide et frites fraîches à 124 700 tonnes.
Cette reprise de consommation, dont on peut regretter qu’elle ne soit pas suivie de celle de la production nationale, peut être mise en grande partie au crédit de l’innovation. Finis les flocons de pomme de terre banals, aujourd’hui l’offre est aux purées mélangées, à la frite fraîche à réchauffer au four (même si le premier produit reste la frite surgelée) et les chips se sont diversifiées. C’est la bonne recette pour le succès.