Aller au contenu principal

Cantines : agriculteurs et professionnels enjoignent les collectivités à dépenser plus en privilégiant les produits agricoles français

Dans une lettre ouverte publiée le 23 novembre, la FNSEA, La Coopération agricole et différentes associations professionnelles demandent que les collectivités augmentent leur budget alloué à la restauration collective en favorisant les produits agricoles et alimentaires français.

© J.C. Gutner

Dans une lettre ouverte diffusée à l'occasion du Salon des Maires, la FNSEA, le Syndicat national de la restauration collective, le réseau Restau'Co ou encore le Syndicat national des entreprises de restauration et services demandent « une revalorisation du budget des collectivités ciblée sur l’achat de produits agricoles et alimentaires », des collectivité à qui ils fournissent des repas chaque jour. Cette revalorisation, selon eux est « urgente et nécessaire afin de sauver le secteur de la restauration collective » même s’ils ont conscience des « difficultés budgétaires rencontrées  par les collectivités ». C’est pourquoi ils souhaitent le soutien renforcé de l’Etat auprès de ces dernières.

Alors qu’ils doivent faire faire à un contexte difficile du à la baisse de fréquentation liée aux différents confinements, à la flambée des prix des matières premières aggravée par l’impact de la guerre en Ukraine et à la crise énergétique, les signataires rappellent que la restauration collective nourrit « chaque jour 10 millions de concitoyens » et qu’elle « représente un débouché majeur pour l’agriculture française et les entreprises de l’agroalimentaire et fait partie intégrante de la dynamique de nos territoires ».

« Prendre en compte l’augmentation des coûts de production dans les contrats jusqu’au bout de la chaîne »

Les signataires expliquent : « Chaque jour, chacun de nos maillons œuvre en faveur de notre souveraineté alimentaire et avec pour objectif de répondre aux exigences qualitatives induites par la loi EGalim (50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % de produits bio). Mais pour y répondre, il est essentiel de donner à la filière les moyens de ces ambitions que nous partageons tous. L’inflation et les exigences réglementaires représentent à elles deux et à part égale, une augmentation nécessaire de 40 centimes d’euros par repas. Dans la logique d’EGalim 1 et 2, il est primordial de prendre en compte l’augmentation des coûts de production dans les contrats jusqu’au bout de la chaîne ».

Ils estiment donc « qu’Il devient urgent que les collectivités puissent assurer, par un arbitrage au sein de leur budget, une revalorisation des achats de produits agricoles et alimentaires et des prestations de repas ».

Cette lettre ouverte est adressée au président de la République, à la Première ministres aux ministres de l’Economie et des Finances, de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, au président de l’Association des maires de France, à la présidente de Régions de France, et au président de l’Association des départements de France.

Les plus lus

tracteur accidenté au bord de la route
Victime de plusieurs accidents du travail, cet agriculteur n’aura pas droit à une rente, confirme la Cour de cassation

Un agriculteur accidenté ou victime d’une maladie professionnelle n’a pas forcément droit à une rente, selon une récente…

Session de sensibilisation des agents de l’Office français de la biodiversité aux sujets agricoles dans la Somme.
Désarmer la police de l’environnement dans les fermes ? Pourquoi l’OFB dit non !

La direction de l’Office français de la biodiversité s’oppose fermement au désarmement de ses agents lors du contrôle dans les…

documentaire olivier delacroix france 2
"Dans les yeux d’Olivier", la vie sur le fil de quatre agriculteurs et agricultrices

Dans « Agriculteurs : des vies sur le fil » réalisé et présenté par Olivier Delacroix sur France 2 le 10 avril,…

La députée écologiste Marie Pochon à l'Assemblée nationale
Prix plancher pour les agriculteurs : Emmanuel Macron les promet, les écologistes les font voter à l’Assemblée nationale

Instaurer des prix minimum dans les filières agricoles qui le souhaitent garantissant un revenu de deux Smic pour les…

Thierry Bailliet devant sa ferme
Thierry Bailliet lance Dans les bottes : « On veut être le Airbnb de la visite à la ferme »

Thierry Bailliet, agriculteur dans les Hauts de France, à la tête de la chaine youtube Agriculteur d’aujourd’hui (110 000…

Centrale agrivoltaïque en Seine-et-Marne
Agrivoltaïsme : le décret enfin publié, que dit-il ?

Avec plusieurs mois de retard, le décret encadrant le développement de l’agrivoltïsme a été publié au journal officiel ce 9…

Publicité