Aller au contenu principal

"Le marché chinois est toujours intéressant"

La Chine augmentera encore ses importations et continuera à chercher des partenariats étrangers, assure Jean-Marc Chaumet, de l'Institut de l'élevage.

Le secteur amont chinois soufre. Le nombre de petits élevages devrait encore diminuer. Il ne devrait pas y avoir de nouvelles très grosses entreprises d'élevage : les trois plus grandes entreprises existantes perdent de l'argent depuis deux ans. La guerre commerciale avec les Etats-Unis pourrait mettre encore plus en difficulté les producteurs de lait chinois avec des coûts en hausse. Il est peu probable que les industriels augmentent le prix du lait, déjà élevé pour le lait sous contrat. Et le prix du lait hors contrat est trois fois moins élevé. Cela risque de nourrir encore plus les importations chinoises de produits laitiers", analyse Jean-Marc Chaumet, économiste à l'Institut de l'élevage. Les transformateurs chinois importent directement, et investissent à l'étranger avec des partenaires pour importer cette production étrangère.

Pour les étrangers, la Chine reste un marché intéressant pour différents types de produits. Les Chinois auront encore besoin d'augmenter leur importations de poudres de lait infantile. "Mais elles progresseront peu en volume et bien plus en valeur. Même si c'est la fin de la politique de l'enfant unique, le nombre de naissances a baissé par rapport à 2016 (17 millions de naissances), car élever un enfant coûte cher. Le taux d'allaitement est déjà très bas. Donc, il y aura peu de progression en volume. Par contre, les Chinois cherche du haut de gamme comme garantie. Et ils se méfient du bio chinois, craignant les contrefaçons." Les réseaux de distribution changent. "Le marché des grandes villes de la côte est saturé. Maintenant, c'est le marché des villes moyennes qui est à prendre. Le lait infantile est surtout vendu en magasins de puériculture. Les étrangers devront donc investir pour aller sur ces marchés."

De nouvelles opportunités pour les beurre, crème et fromages

Les importations de beurre, crème et de fromages - essentiellement ingrédient - augmenteront car la consommation se développe et que les Chinois n'en fabriquent pas. "Sur les 90 000 tonnes importées en 2017, 85% étaient des beurres néo-zélandais. Les beurres français intéressent surtout les professionnels. Sur les 108 000 tonnes de fromages importés, 50% viennent d'Océanie. Les Chinois cherchent à nouer des partenariats pour ces produits, pour fabriquer en Chine ou pour fabriquer à l'étranger et importer."

Concernant le lait liquide, les importations ont été multipliées par plus de six entre 2012 et 2016, et depuis le marché s'est stabilisé. "Il ne devrait pas redémarrer. Les industriels chinois ont développé leur gamme. Et les entreprises de taille moyenne proposent du lait frais local pour contrer l'offre en lait UHT des géants chinois et des étrangers." La demande en yaourts et laits fermentés - frais ou à température ambiante, plus ou moins liquides - est en plein boom en ce moment. "Ce sont surtout des marques chinoises fabriquées en Chine. Les Chinois veulent maîtriser ce marché. Les étrangers parviennent à se placer via des joint-venture qu'ils ont monté avec des Chinois, comme Danone avec Mengniu", indique Jean-Marc Chaumet.

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière