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L’alimentation marque le pas dans le budget des ménages

Le Centre d’observation de la société vient de rédiger une note sur les dépenses des ménages français. Il en ressort que la part consacrée à l’alimentation reste stable, contrairement à celle consacrée au logement qui ne cesse d’augmenter.

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La part consacrée à l'alimentation dans les dépenses des Français marque le pas.
© T. Michel

Depuis les années 1970, le niveau de la consommation moyenne par habitant a doublé, de 9 000 à 18 000 euros l’an, une fois l’inflation déduite. En moyenne, un Français de 2022 dépense deux fois plus que celui de 1968. L’activité a fortement rebondi en 2021, suite à la dépression de 2020, mais, à long terme, le retour d’une croissance aussi forte et durable que durant les Trente Glorieuses reste très peu probable. Le Centre d’observation de la société écrit « Finalement, les sociétés riches semblent revenues à un régime plus équilibré que celui des années folles de l’après Seconde guerre mondiale ». Au cours des soixante dernières années, la structure des dépenses s’est profondément transformée, avec une part toujours plus importante consacrée au logement : un quart du budget des ménages.

« Le poste de l’alimentation décline dans le budget total parce qu’il sature »

En parallèle, la part de l’alimentation a été divisée par deux de 25 % à 13 % des années 1960 au milieu des années 2000. Cette évolution est décrite depuis longtemps par la sociologie : plus le revenu s’accroît, plus la part des dépenses de base diminue. Pour le Centre d’observation il est évident que « l’on ne mange pas dix fois par jour » et même si les prix de l’alimentation augmentent parce que l’on consomme plus de plats préparés ou de produits congelés,  « le poste décline dans le budget total parce qu’il sature ». Cette baisse est stoppée depuis le milieu des années 2000, ce qui peut signifier une attention plus grande portée à la qualité de l’alimentation, avec par exemple le développement des produits bio.

Les dépenses consacrées à l’habillement, à l’aménagement du logement sont en diminution alors que celles dévolues à la santé augmentent (notamment en raison des soins non remboursées) et celles liées au transport, après une hausse, semblent se stabiliser et celles liées aux loisirs stagnent.

Avenir incertain

Pour ce qui est de l’avenir, le Centre d’observation de la société s’interroge : « Quel seront les effets de l’évolution du prix des énergies non renouvelables, qu’il s’agisse des conséquences de conflits ou d’un renchérissement lié à l’impact de la consommation sur l’environnement difficilement évitable ? Au-delà de l’énergie, va-t-on assister pour des produits de base comme l’alimentation ou l’habillement à une hausse de la dépense, liée soit à la recherche de qualité, soit la mise en place de nouvelles normes environnementales répercutées sur les prix ? ». Pour lui, dans le contexte actuel, l’incertitude est grande.

« Beaucoup dépendra du rôle de la collectivité dans la régulation des prix (en matière de logement par exemple) et la prise en charge par la fiscalité de certaines dépenses, du vieillissement à la facture environnementale. L’évolution des technologies dans le domaine de l’énergie – et leurs effets sur les prix – auront aussi un rôle déterminant en matière de consommation » conclut-il.

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