Aller au contenu principal

Une viande bovine qui satisfait globalement le consommateur

Une enquête nationale sur les qualités organoleptiques de la viande bovine proposée aux consommateurs français a été conduite en 2018-2019, faisant écho à une première réalisée dix ans plus tôt.

La tendreté et la flaveur représentent deux facteurs majeurs de la qualité de la viande bovine. Ce sont des éléments indissociables du plaisir éprouvé lors de la dégustation et qui font partis des attentes exprimées par le consommateur dans les enquêtes d’opinion.
© F. D'Alteroche

En 2008-2009, une première enquête nationale a été réalisée. Elle permettait de disposer d’une photographie de la qualité de la viande bovine telle quelle est réellement perçue par le consommateur. Dix ans plus tard, une seconde version de cette étude a été conduite afin d’établir un bilan de la satisfaction du consommateur vis-à-vis de la viande bovine qui lui est proposée.

« Dans cette optique, différents morceaux de viande ont été achetés dans différents circuits de distributions. Après une caractérisation, ils ont été présentés à des consommateurs représentatifs de la population française (720 personnes) et qui ont donné leur avis sur la tendreté, le goût et leur intention de reconsommer ses produits. Nous avons travaillé sur neuf morceaux de viande bovine représentatifs de la consommation des ménages, dont 5 muscles frais (faux-filet, rumsteck, steak 1 étoile, steak deux étoiles et steak trois étoiles) 2 unités de vente consommateur industrielle (UVCI de viande marinée et UVCI de faux-filet sous vide) et 2 produits avec une segmentation particulière (faux-filet issu de l’agriculture biologique et faux-filet longue maturation) », expose Jérôme Normand du service qualité des carcasses et des viandes à l’Institut de l’élevage.

Lire aussi : Une appli pour connaître la teneur en gras

La collecte a été effectuée dans six agglomérations et dans les principaux circuits de distribution fréquentés par les français, à savoir hypermarchés, supermarchés, boucheries artisanales, hard discounts, magasins de proximité, magasins bio spécialisés en variant les enseignes. Ainsi, un total de 1 920 « steaks » dégustés.

Des UVCI marinées et faux-filet de longue maturation préférés

Le faux-filet, le rumsteck et le steak trois étoiles ont été globalement bien perçus par le jury de consommateurs. Les steaks une étoile et deux étoiles ont par contre obtenu une moindre satisfaction du consommateur. Les UVCI sous vide et les faux-filet Bio obtiennent une satisfaction proche de celle du faux filet frais. Les meilleures satisfactions reviennent aux UVCI marinées et aux faux-filet de longue maturation. Ces résultats sont globalement comparables avec ceux observés lors de la dernière enquête.

Lire aussi : Tendreté et goût sont des priorités

Sur la question de la re-consommation des viandes proposées, trois groupes de produits se distinguent. Les UVCI marinée et les faux-filet longue maturation ressortent comme les plus appréciés, suivi des UVCI sous vide, du rumsteck, du faux-filet, des steaks trois étoiles et du faux-filet bio. En revanche, les steaks une et deux étoiles obtiennent à peine 40 % de re-consommation car jugés fades et durs. Ces résultats sont relativement proches de ceux observés en 2008-2009. Par ailleurs, cette étude n’a pas montré de relation entre le prix d’achat et la satisfaction à la dégustation.

« Les consommateurs sont globalement assez satisfait des qualités organoleptiques de la viande bovine qui leur a été proposée. Par contre, il semblerait important pour la filière de continuer à poursuivre le travail d’amélioration des qualités organoleptiques sous peine de ternir l’image de la viande bovine notamment pour les produits les moins bien perçus. Le consommateur se souviendra en effet qu’il a été déçu par le steak de viande bovine et pas forcément par celui une ou deux étoiles. Plusieurs pistes d’amélioration peuvent être investiguées comme l’augmentation de la durée de maturation, l’augmentation du niveau de persillé ou encore l’épaisseur minimale des steaks », conclu Jérôme Normand.

Lire aussi : Or rouge en quête de viande persillées

Les plus lus

<em class="placeholder">charolaise gaec Garde Mazet Chaffraix Puy-de-Dôme taureau Trianon</em>
Gaec Garde Mazet Chaffraix : « cinquante ans de sélection charolaise »

Clément Mazet et Mathieu Garde, éleveurs de charolaises dans le Puy-de-Dôme, ont posé pour l’affiche du Sommet de l’Élevage.…

Journée charolaise : un taureau vendu aux enchères 42 300 euros

La "journée charolaise" s'est tenue le 3 septembre à l'agropôle de Magny-Cours. Le concours national des veaux a rassemblé…

<em class="placeholder">veaux culards de race normande présentation vente Orne ENVIES</em>
Des normandes de formes en pleine forme 

En race normande, un rameau culard a été décelé et sauvegardé depuis les années 80. Cette génétique bouchère attire les…

Élevage bovins viande : « je fais pâturer du moha pour limiter l’affouragement en été » 

Depuis quatre ans, le Gaec du Lac dans le Cher sème un moha entre deux orges sur une dizaine d’hectares. Cette graminée…

La blonde d’Aquitaine en star à Lezay

Pour sa 13e édition, la foire agricole Festiv’Agri de Lezay dans les Deux-Sèvres accueillait du 22 au 24 août 2025 le concours…

<em class="placeholder">éleveurs prairie été vaches charolaises veaux</em>
Élevage bovins viande : « nous avons fait intervenir un géobiologue suite à une mortalité anormale des veaux »

Au Gaec Duverger dans l’Allier, des veaux sont tombés malades de façon anormale durant l’année 2020. Après avoir exploré…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande