Bien gérer la transition vers l'agriculture de conservation
L’agriculture de conservation effraye souvent en raison de la phase de transition, qui peut se montrer délicate. Voici quelques points clés pour éviter les écueils.

Pas de recette toute faite
« Quand on veut réduire le travail du sol, la difficulté c’est la période de transition ! ", martèle Thierry Gain, de l’Association pour la promotion d’une agriculture durable (Apad) Centre-Atlantique. " L’objectif est de remplacer la porosité mécanique par une porosité liée à l’activité biologique du sol. Cela suppose que le sol retrouve sa biodiversité. Ce laps de temps peut prendre plusieurs années. Généralement trois à six ans. » Le fait d’arrêter le labour et de limiter le travail mécanique modifie les conditions d’air, de température et d’humidité dans le sol. C’est pourquoi il convient d’anticiper ces changements et de se former pour apprendre les principes de base de l’agriculture de conservation. « La démarche s’avère plus difficile dans certains types de sols, notamment les sols riches en argile et les limons battants qui prennent en masse.