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Les métiers du lait souffrent d'un problème de méconnaissance plus que d’image

D’après un sondage Ifop mené auprès de 1 600 jeunes, le manque d’attractivité des métiers de l’élevage laitier et de l’industrie laitière est avant tout dû à un déficit d’information.

Des initiatives sont prises  localement pour faire découvrir ces métier de l'intérieur, comme par exemple dans les Hauts de France par Pôle emploi. © J. Chabanne
Des initiatives sont prises localement pour faire découvrir ces métier de l'intérieur, comme par exemple dans les Hauts de France par Pôle emploi.
© J. Chabanne

Que ce soit en élevage ou dans l’industrie, la filière laitière est confrontée à un gros problème de renouvellement des générations. Comment rendre les métiers du lait plus attractifs ? Un sondage Ifop pour le Cniel mené auprès d’un échantillon représentatif de 1 600 jeunes de 15-25 ans(1) ouvre des pistes. Certes, les jeunes n’ont pas envie de travailler dans l’agriculture ou l’agroalimentaire : tous deux arrivent en queue de peloton parmi une liste de dix propositions. Quand on zoome sur les métiers du lait, les jeunes expriment même majoritairement un rejet des métiers du lait : 85 % d’entre eux vis-à-vis de l’élevage laitier, et 71 % vis-à-vis de l’industrie laitière.

« Pour autant cela ne veut pas dire que ces métiers ont une mauvaise image, tempère Fabienne Gomant, directrice adjointe de l’Ifop. Bien au contraire, les deux tiers des 15-25 ans en ont une bonne image. » Le pourcentage grimpe même à 82 % pour ceux qui s’estiment bien informés sur les métiers de l’élevage (ou à 75 % pour ceux qui connaissent un éleveur laitier). Idem pour l’industrie. « Le problème, c’est que 88 % se disent mal informés sur les métiers liés à l’élevage laitier, 85 % sur les métiers de l’industrie. Et ils sont tout aussi mal informés sur les formations qui mènent à ces métiers. »  

Éleveur laitier, un métier qui fait sens

Le sondage montre aussi que les métiers du lait ont de réels atouts. « Les jeunes les associent à deux valeurs fortes : le savoir-faire et l’utilité sociale. » Respectivement 81 % et 75 % d’entre-eux relient ces deux critères à l’élevage laitier, à peine moins aux métiers de l’industrie laitière. « Ce sont deux valeurs auxquelles les 15-25 ans sont particulièrement attachés. » En revanche, les bonnes conditions de travail et la rémunération, deux autres critères très recherchés par la jeune génération, font partie des aspects les moins associés à l’élevage laitier. Mais celui-ci dispose d’un autre atout : 70 % des jeunes l’associent à un niveau d’autonomie important. Trois atouts donc à valoriser.

(1) 800 soumis à des questions dédiées à l’élevage et 800 à des questions dédiées à l’industrie.

A lire aussi : Les coopératives laitières mobilisées sur le renouvellement des générations

 

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