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Les usines laitières peinent à recruter

Recrutement par simulation, écoles internes de formation… Les coopératives laitières doivent innover pour intégrer de nouveaux collaborateurs.

L’industrie laitière souffre d’un manque d’attractivité. Avec 760 sites de productions répartis au plus près des fermes, elle a du mal à pourvoir les 3 000 postes en CDI qu’elle propose chaque année. Il faut compter en moyenne douze mois pour embaucher un nouveau collaborateur et 15 % des annonces en CDI ne sont pas pourvue ! Elle pâtit d’une méconnaissance de ses 60 métiers mais aussi de sa localisation, avec 85 % de ses salariés qui habitent dans des villes de moins de 15 000 habitants.

Il faut donc faire preuve d’imagination pour recruter, surtout dans des bassins d’emplois tendus. Le groupe Even, par exemple, a mis en place une procédure de recrutement par simulation en étroit partenariat avec Pôle emploi. « Nous l’avons utilisée à trois reprises : lors de la création d’un centre d’appel, pour recruter les équipes des nouvelles tours de séchage, et celle du conditionnement aseptique », a expliqué Charles Belin, DRH chez Even. La méthode se décompose en trois phases : une analyse très précise du poste à pourvoir par Even, la réalisation par Pôle emploi d’un test de mise en situation des candidats, puis l’organisation d’une réunion d’information sur le bassin d’emploi, avec dans la foulée la mise en oeuvre de ces tests. Pôle emploi propose ensuite des candidats à l’entreprise, qui reste décisionnaire. « D’habitude, nous allons chercher l’expérience ; avec les simulations, nous recrutons des personnes avec des profils différents que nous formons au métier. » C’est une opération lourde, qui n’est pas adaptée à des recrutements ponctuels. C’est aussi un investissement dans la durée, avec moins de risque de démission.

Autre exemple d’innovation : les écoles internes mises en place depuis une dizaine d’années par Sodiaal pour ses 10 000 salariés. L’idée est d’avoir des salariés formés mais aussi formateurs. Au départ, il s’agissait de développer une culture commune, de déployer de bonnes pratiques et transmettre les savoir-faire. « C’est aussi permettre à des personnes, experts confirmés dans leur mission, de grandir en devenant formateur interne », souligne Hugues Ferrier, directeur formation Sodiaal Union. Pour ses 300 modules de formation, qui sont remis à jour en permanence, la coopérative s’appuie sur 254 formateurs internes qui animent cinq à dix jours de formation. Ces formateurs occasionnels sont réunis chaque année et formés au niveau pédagogie.

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