Aller au contenu principal

Les fromages AOP de Franche-Comté innovent dans leurs derniers cahiers des charges

Le comté, le mont d’or et le morbier ont leur nouveau cahier des charges approuvé par l’Inao depuis le 21 novembre 2024. La nouveauté est l’intégration de critères pour préserver l’environnement et les impacts sociaux de l’activité laitière et fromagère.

<em class="placeholder">stabulation neuve et en bois en Franche Comté</em>
Quelques exploitations devront s'adapter aux nouveaux cahiers des charges, mais ces nouvelles règles sont surtout là pour éviter des dérives.
© C. Pruilh

Les cahiers des charges des trois fromages AOP francs-comtois – comté, mont d’or et morbier – sont très proches, car beaucoup d’exploitations laitières produisent du lait destiné à la fois à deux, voire trois fromages. Après des années de travail, l’Inao a approuvé leurs nouvelles versions qui visent à préserver un modèle agricole familial et durable. Ces critères de durabilité sont une innovation dans les AOP.

Préserver la taille familiale

Parmi les nombreux nouveaux critières, ceux qui préservent la taille familiale des fermes afin de favoriser leur transmission sont emblématiques. Les trois AOP fixent un plafond de 50 vaches laitières maximum par unité de travail agricole (UTA). En comté, « la taille des fermes est limitée à 1,2 million de litres de lait par an », ajoute Alain Mathieu, président du CIGC, l’organisme de défense et de contrôle (ODG) du comté. S’y ajoutent des mesures de limitation de la croissance des ateliers de transformation, qui sont à 80 % des coopératives. « Le but est de préserver des conditions de travail et un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Ainsi que des savoir-faire et un tissu économique dense avec nos 140 fruitières », souligne Alain Mathieu.

Renforcer le pâturage

Pour préserver la place de l’herbe, notamment pâturée, dans les systèmes, les cahiers des charges passent de 1 à 1,3 hectare d’herbe par vache laitière. « Il faut au moins 50 ares de surface fourragère disponible par vache dans un rayon de 1,5 km autour du point de traite », ajoute Alain Mathieu. L’affouragement en vert est également encadré en comté.

« Le mont d’or consolide le caractère extensif d’une production de montagne, en affirmant la place des prairies permanentes à plus de 80 % dans la surface fourragère », cite Éric Février, président du syndicat interprofessionnel du mont d’or.

 

<em class="placeholder">fromage mont d&#039;or</em>
Une nouvelle zone est validée pour l’AOP mont d’or, élargie au nord, comprenant au total 140 communes contre 95 avant la révision. © V. Ribaut / Cniel

Inciter à valoriser les effluents

Concernant la fertilisation, pour inciter à valoriser les effluents d’élevage et à les répartir sur les périodes les plus propices, la fertilisation des prairies est limitée à 100 unités d’azote totales par hectare (organique et minéral) dont 40 unités d’azote minéral maximum. L’établissement d’un plan d’épandage est obligatoire pour toutes les exploitations de l’AOP comté.

« Le renforcement des exigences témoigne de la volonté de la filière comté d’assurer aux consommateurs un fromage naturel, de haute qualité, respectueux de son territoire. La pérennité de leur confiance est à ce prix », souligne Alain Mathieu.

Les plus lus

<em class="placeholder">L&#039;aire paillée offre une surface de 1 200 m2 séparée en deux.</em>
« Je suis repassé en aire paillée pour viser 2 millions de litres dans mon élevage laitier des Côtes-d'Armor »
Dans les Côtes-d’Armor, Antoine Boixière a choisi de démonter ses logettes pour améliorer le confort de ses 110 prim’Holstein et…
Deux éleveurs avec une petite fille devant un près avec des montbéliardes en Haute-Savoie
DNC : « Ceux qui s’opposent à l’abattage rallongent notre calvaire », témoigne Nicolas, éleveur laitier touché par la maladie en Haute-Savoie

Eleveur laitier près de Faverges, en Haute-Savoie, Nicolas Prud’homme dont 68 bêtes ont été abattues après une contamination à…

<em class="placeholder">dégagement de gaz toxique au silo</em>
Ensilage de maïs : attention au gaz orange des silos 

Les sécheresses et canicules impactent le métabolisme des plantes. Elles peuvent notamment induire des niveaux de nitrates…

<em class="placeholder">Thierry et Tristan Cluzel, éleveurs laitiers. </em>
« Le passage en logettes de nos vaches laitières nous a changé la vie, dans la Creuse »

Le Gaec du Beaudeix dans la Creuse a converti l’aire paillée  en stabulation avec deux rangs de logettes suite à l’…

<em class="placeholder">Aurélie et Ludovic Coué, éleveurs laitiers</em>
« Pour installer un robot de traite, nous avons réaménagé le bâtiment d’élevage pour la moitié du prix d’un neuf en Loire-Atlantique »

En Loire-Atlantique, Ludovic et Aurélie Coué ont préféré transformer l'ancienne stabulation pour installer des robots de…

<em class="placeholder">Ensilage de maïs, silo, tassage</em>
Maïs fourrage et sécheresse : adapter son chantier d'ensilage
Les chantiers d’ensilage ont commencé. Certains ont été impactés par les épisodes de sécheresse. Des précautions sont à prendre…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière