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Êtes-vous prêt à utiliser des logettes creuses avec du sable ?

Les logettes creuses remplies avec du sable sont réputées pour leur confort. Mais certains éleveurs reprochent au sable d'être trop abrasif pour le matériel. 

 © F. Mechekour
© F. Mechekour
 

Stefan Van Rumst, éleveur en Belgique

Oui

 

 
 © S. Van Rumst
© S. Van Rumst
Lorsque j’ai construit mon bâtiment en 2000, j’ai choisi d’installer des logettes creuses remplies avec du sable (275 logettes, 300 Holstein à 10 800 l). L’idée m’est venue suite à des visites d’élevages aux États-Unis. Ces logettes sont très confortables. Les vaches n’ont pas de gros jarrets. Il y a moins de risques qu’elles se coincent dans les logettes. La présence d’un peu de sable dans les couloirs limite les risques de glissade. Les vaches, et en particulier leur mamelle, sont plus propres. Le sable étant une matière inerte, il n’y a pas de développement bactérien ni de mouches en été. En hiver, le sable apporte un peu de chaleur aux vaches et en été un peu de fraîcheur. Pour l’entretien, je remets 110 à 120 kg de sable par logette tous les dix jours. J’en achète environ 1 100 tonnes par an à 13 euros par tonne livrée. Je le paye cher à cause du transport. L’inconvénient du sable est qu’il accélère l’usure des racleurs et de la pompe de reprise située dans la préfosse. J’ai installé des racleurs à chaîne parce qu’ils s’usent moins vite que les racleurs à câble ou hydrauliques. Pour éviter la casse, il faut faire de l’entretien préventif. Ces inconvénients sont minimes par rapport aux avantages pour le confort et la santé des vaches.

 

Raphaël Macé, en Gaec en Loire-Atlantique

Oui, mais...

 

 
 © Gaec du Chêne
© Gaec du Chêne
Nous avons arrêté il y a deux ans. Nous avons opté en 2008 pour des logettes creuses remplies avec du sable pour le confort qu’elles procurent et parce qu’elles coûtent moins cher que les logettes béton. Nous n'aurions pas changé si nos bétons n’étaient pas usés. Mais nous avions de plus en plus de vaches (75 prim’Holstein à 9 000 l) qui se blessaient en glissant dans les aires d'excercice et le parc d’attente. Nous avons donc décidé d’installer des tapis plutôt que de rainurer ou scarifier les bétons. C’est plus confortable. Mais nous avons eu peur que le sable les use prématurément. Étant donné l’investissement (33 €HT/m2, pose par les éleveurs), nous avons préféré bétonner les 96 logettes et mettre des tapis dessus, que nous avons achetés d’occasion. Nous ajoutons de la paille (2 kg/logette/j) et un asséchant (25 kg/semaine). Les vaches n’ont pas plus de tarsites. En revanche, avant elles se couchaient toutes dans les logettes creuses. Depuis, il y en a toujours six ou sept qui préfèrent se coucher sur les tapis installés dans les aires d’exercice. Ces vaches sont moins propres.

 

Léonard Lux, en EARL dans le Bas-Rhin

Non

 

 
 © EARL Lux
© EARL Lux
En Alsace, la structure des exploitations limite le recours au pâturage. Nous produisons 1,6 million de litres de lait avec un troupeau de 150 Holstein avec une surface de 60 ha dont seulement 25 ha labourables. Nous cherchons donc à maximiser le confort des vaches dans le bâtiment. Faute de disponibilité suffisante en paille, nous n’avons pas retenu l’option logettes paillées dans notre projet en 2006. Vu l’envolée du prix de la paille (120 à 130 €/t non livrée), je ne regrette pas notre choix. Les logettes creuses avec du sable sont très confortables. Mais il aurait fallu le faire venir de loin avec un coût de transport non négligeable. Et le sable est très abrasif pour les équipements (racleurs, pompe…).

 

Nous avons donc choisi d’utiliser la phase solide du lisier (séparateur de phase). Le compost procure un confort équivalent à celui du sable. Il faut prendre la main au départ pour éviter les problèmes de cellules et mammites. Nous rechargeons les 150 logettes en couches fines d’environ 5 cm deux fois par semaine. Nous rajoutons un peu de chaux (4 kg/logette/semaine). Il faut un bâtiment très bien ventilé pour permettre au compost de s’assécher. La phase liquide du lisier peut être épandue sans causer de nuisances olfactives. C’est un très bon starter pour les prairies.

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