Alimentation des bovins
Dans le Maine-et-Loire, un séchoir à fourrages collectif fait ses preuves
Alimentation des bovins
Grâce au séchoir à fourrages, cinq exploitations produisent leurs protéines en Cuma.
Cinq exploitations laitières du Maine-et-Loire, regroupées au sein de la Cuma La Mâchelloise, ont investi dans un séchoir à fourrages afin d´améliorer leur autonomie en protéines. Ce séchoir, installé sur l´une des exploitations, peut contenir trente-deux bottes rondes. Les fourrages récoltés (RGA, associations graminée-légumineuse, luzerne, etc...) peuvent se récolter entre 35 et 40 % d´humidité. « Ce procédé nous permet de faucher le fourrage au stade optimum et de le récolter dans de brefs délais. Pour la luzerne, on évite alors les risques de pertes de feuilles au fanage et à la récolte », apprécient les exploitants. Le temps de séchage des bottes est variable (5 à 15 heures) selon le type de fourrage et le taux d´humidité à la récolte. L´autre intérêt pour les éleveurs est d´utiliser une source de protéines tracée. Plus de quatre cents tMS de fourrages ont été séchées en 2003.
Des protéines tracées à moindre coût
« L´originalité tient surtout à la démarche collective, souligne Sébastien Bordereau de la Chambre d´agriculture du Maine-et-Loire. L´investissement s´est chiffré à environ 100 000 euros. La Cuma a par ailleurs bénéficié de subventions du département et de la région, à hauteur de 45 % du coût de l´investissement. Mais aucune aide européenne n´est allouée au projet. Le fonctionnement, pour la première année d´utilisation, a été évalué à 30 euros la tonne (aides déduites). « Par rapport à l´achat de bouchons de luzerne, le coût alimentaire est divisé par trois », poursuit le technicien. Le séchoir fonctionne au fuel, mais à terme, les éleveurs envisagent de remplacer le carburant par de l´huile de colza, pressé à froid sur le site.