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Resserrement des disponibilités mondiales de céréales 2006/2007

Les prévisions de production reculent en août à 1.575 Mt, contre 1.599 Mt en 2005/2006, tandis que les estimations de consommation s’accroissent de 13 Mt d’un an sur l’autre, à 1.626 Mt.

L’OFFRE mondiale de céréales devrait se resserrer en 2006/2007 tandis que la production recule et la demande continue de croître. Les prévisions de production, à 1.575 Mt (1.599 Mt), sont légèrement inférieures au mois dernier principalement du fait de la détérioration des perspectives dans l’UE. Les prévisions de consommation sont aussi abaissées, à 1.626 Mt mais, malgré une contraction de l’utilisation dans l’alimentation animale, elles font 13 Mt de plus que le total de 2005/2006. Ceci traduit une nouvelle hausse marquée des usages industriels, notamment pour la fabrication d’éthanol. Une hausse des importations de blé, principalement par l’Asie du Sud, va doper les échanges mondiaux de céréales en 2006/2007 (juillet-juin) à raison d’environ 3 Mt, pour les porter à 217 Mt, niveau inchangé par rapport au mois dernier. Les toutes dernières estimations comprennent une augmentation des prévisions de stocks de report mondiaux de céréales, conséquence d’une révision à la hausse du chiffre avancé pour le maïs.

Blé, seulement 593 Mt récoltées

La production mondiale de blé va sans doute chuter à 593 Mt (618 Mt), 3 Mt de moins que les prévisions de juillet avancées par le Conseil international des céréales (CIC), avec un chiffre réduit pour l’UE, et certains autres pays, qui n’est qu’en partie compensé par une estimation plus élevée pour la Chine. La vague de chaleur du début de l’été dans l’UE a entraîné une forte baisse des rendements. Un recul marqué de la part du blé dans les rations animales au profit d’autres céréales, notamment dans l’UE et la CEI, va éroder la consommation mondiale de près de 2 %, pour la placer aux alentours de 611 Mt. Les échanges mondiaux de blé en 2006/2007 sont majorés de 0,5 Mt, à 112,1 Mt (108,8 Mt), avec une nouvelle révision à la hausse pour les importations de l’Inde. Les perspectives d’une récolte moindre dans l’UE se traduisent par une révision à la baisse de ses exportations, mais les prévisions formulées pour la Russie et l’Ukraine sont relevées. Les stocks de report mondiaux devraient reculer à 117 Mt (135 Mt), en repli de 1 Mt sur les prévisions antérieures. Les stocks de la Chine sont placés à 3 Mt de plus qu’avant et marquent une hausse sur l’année précédente pour la première fois en sept ans, mais ceux des principaux exportateurs, notamment l’UE, vont accuser un net repli.

Maïs, production estimée à 696 Mt

La hausse des estimations pour les États-Unis et la Chine, qui traduit des conditions de végétation favorables, relève de 4 Mt les estimations de production mondiale, pour les porter à 696 Mt, dépassant ainsi le volume de 693 Mt enregistré l’an dernier. Toutefois, ce chiffre reste très inférieur aux prévisions de consommation de 723 Mt, en hausse de 25 Mt sur 2005/2006. Bien que l’utilisation de maïs dans l’alimentation animale soit en augmentation, principalement aux dépens du blé, une croissance encore plus forte est attendue dans le secteur industriel (y compris la fabrication d’éthanol), qui devrait grimper de 21 Mt. La demande record va étayer les échanges mondiaux de maïs, estimés à 79,0 Mt, en hausse sur les 78,5 Mt de l’an dernier. Des importations plus élevées par certains pays, notamment le Canada, l’Égypte et le Mexique, seront sans doute en partie compensées par des besoins réduits en Afrique australe. Les prévisions de stocks de report mondiaux de maïs en 2006/2007 augmentent de 6 Mt et passent à 100 Mt, mais ce chiffre est en retrait par rapport aux stocks d’ouverture de 126 Mt et représente le niveau le plus modeste depuis 1983/1984.

Orge, consommation fourragère au top

La contraction des perspectives en Australie et dans l’UE abaisse les estimations de production mondiale d’orge à 144 Mt, même si ce chiffre dépasse le volume de 140 Mt enregistré l’an dernier. La compétitivité accrue par rapport à d’autres céréales, notamment dans l’UE et dans la CEI, dopera la consommation d’orge fourragère à son niveau le plus élevé en dix ans. L’accroissement attendu des importations par l’UE et les États-Unis sera sans doute compensé par une réduction des achats de l’Afrique du Nord, ce qui maintiendra les échanges d’orge à 17,6 Mt.

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