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Planification écologique : des plans engrais et légumineuses annoncés pour réduire la dépendance de l’agriculture française

L’Elysée a annoncé le 31 mars à l’issue du 4 conseil de planification écologique plusieurs décisions qui concernent l’agriculture et vise à réduire sa dépendance aux importations.

Ministres réunis par Emmanuel Macron à l'Elysée autour de la planification écologique.
Le 31 mars, Emmanuel Macron a réuni le 4e conseil de planification écologique (CPE) pour relancer la dynamique des baisses d’émissions CO2 en France.
© Ministère de l'Agriculture

Le conseil de planification écologique ne s’était pas réuni depuis septembre 2023. Lundi 31 mars, Emmanuel Macron a décidé de le remobiliser à l’Elysée pour remobiliser le gouvernement sur les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre.

Relire : SNBC 3 : comment l’agriculture peut réduire ses émissions de carbone de 10 Mt d’ici à 2030 selon le gouvernement ?

Quelle baisse des émissions de CO2 en France en 2024 ?

Selon les premières estimations du Citepa, les émissions de CO2 de la France ont reculé de 1,8% en 2024 par rapport à 2023, après une baisse de 5,8% entre 2022 et 2023. A un rythme ralenti, la baisse des émissions françaises en 2024 serait essentiellement due au secteur de l’industrie de l’énergie qui enregistre un recul de ses émissions de 11,6% sur un an.

Le secteur agricole enregistrerait pour sa part une stabilité (à +0,4%). 

Quelles priorités définies par le conseil de planification écologique ?

Pour retrouver un rythme accru de baisse des émissions, le président de la République a demandé à l’ensemble du gouvernement de se mobiliser et de travailler avec les entreprises et les collectivités pour accélérer la mise en œuvre de la planification écologique avec une ambition axée sur la souveraineté et l’indépendance du pays. Quatre priorités ont été définies à l’issue du conseil :

  • Réduire les dépendances de la France
  • Protéger les Français face au dérèglement climatique et à la raréfaction des ressources naturelles
  • Promouvoir en France et en Europe une industrialisation verte porteuse de résilience économique
  • Mobiliser à l’échelle internationale.

Parmi ces priorités plusieurs points concernent l’agriculture.

Lire aussi : Souveraineté alimentaire : quelles sont les fragilités françaises ?

Un plan pour produire plus d’engrais verts en France

Pour poursuivre le plan de réduction de consommation d’énergies fossiles, le Conseil a décidé de la « préparation d’un plan de souveraineté Engrais », « alors qu’aujourd’hui plus de deux tiers des engrais utilisés en France sont importés et près de 80% sont produits à partir de gaz fossile ».

Dans un post X, Annie Genevard a précisé que de plan s’accompagnerait d’un soutien à la recherche et à l’innovation et à la réindustrialisation des capacités de production d’engrais verts.

Lire aussi : Marché des engrais : le prix de l’azote atteint son plus haut niveau depuis deux ans

Un nouveau plan pour renforcer l’autonomie protéique des élevages

Pour renforcer l’autonomie protéique des élevages et ainsi réduire la dépendance de la France aux importations de soja et d’acides aminés, il a par ailleurs été décidé d’accentuer le soutien au développement des légumineuses et la production d’acides aminés par fermentation.

Lire aussi : Marché des engrais : le prix de l’azote atteint son plus haut niveau depuis deux ans

Quelles décisions pour l’eau et l’alimentation ?

A l’occasion du CEP, a été rappelé la tenue d’une prochaine conférence de l’eau, annoncée par François Bayrou, et « qui devra répondre à l’échelle des territoires aux enjeux de protection et de partage de cette ressource en tension ». Une conférence qui devra permettre de « sécuriser l’accès à l’eau et stocker le trop plein hivernal pour le restituer en période de manque estival », affirme Annie Genevard sur X.

Par ailleurs la stratégie nationale alimentation nutrition climat (SNANC) « pour une alimentation durable » sera aussi mise prochainement en consultation.

Lire aussi : Vers deux fois plus de captages d’eau protégés : quelles conséquences pour les agriculteurs ?

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