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Onic : les affaires reprennent en céréales

A L’OFFICE national interprofessionnel des céréales (Onic), on a retrouvé le sourire. «Si Bruxelles maintient sa position, on pourra atteindre les 6,2 millions de tonnes d’exportation pays tiers, comme le prévoit le bilan de l’Onic», a souligné Bruno Hot, directeur général de l’office, suite au conseil central qui s’est tenu le 9 novembre. Par ailleurs, les prix du blé d’origine mer Noire se sont redressés. Enfin, le taux de change s’est stabilisé depuis un mois autour de 1,20 dollar/euro. Ce qui permet aux blés français de conserver une certaine compétitivité sur le marché mondial. Lors du conseil central, les membres ont décidé la création d’un groupe de travail afin d’évaluer les conséquences de la mise en place du plan biocarburant sur les assolements français, dans un contexte de négociations à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). «A priori, les lignes tarifaires céréalières ne devraient pas être trop remises en cause, sauf peut-être pour le maïs et les produits transformés», a-t-il rassuré.

Les exportations françaises se redressent

Grâce aux efforts déployés par la Commission européenne ces dernières semaines, les exportations de blé français se sont redressées le mois dernier, notamment vers l’Egypte. Nos ventes d’orge sur la péninsule ibérique devraient également atteindre des records. Après un début de campagne difficile, le contexte semble désormais plus favorable aux céréales françaises : fin du ramadan, taux de change euro/dollar moins pénalisant et volontarisme de la Commission européenne en matière d’exportations sont autant d’éléments positifs militant en faveur d’une reprise des affaires.

L’Union européenne rattrape son retard

Grâce à la politique de restitution plus dynamique menée par la Commission européenne, les exportations européennes ont enfin décollé le mois dernier. Le retard pris en début de campagne s’efface, avec un volume de certificats d’exportation de blé délivrés dans l’Union européenne de près de 4,2 Mt à la fin octobre, dont 3 Mt au départ du marché libre. Par ailleurs, la première adjudication au départ des stocks d’intervention français, le 27 octo-bre dernier, a été couronnée de succès avec plus de 200.000 t octroyées en une seule séance.

Le rythme de délivrance des certificats d’exportation de blé s’est accéléré le mois dernier, grâce à la politique de restitution plus dynamique menée par la Commission européenne. La Communauté a désormais rattrapé le retard pris en début de campagne, avec l’adjudication de près de 1,6 Mt de blé à l’export en trois semaines, dont 1,3 Mt au départ du marché libre et près de 0,3 Mt au départ des stocks d’intervention européens. Le volume des certificats octroyés dans l’Union européenne à 25 atteint à la fin octobre 2005 près de 4,2 Mt de blé, contre 3,6 Mt en 2004 et 2,7 Mt en 2003 à la même époque. Près de 60 % de ces certificats ont été délivrés en France, soit 2,4 Mt. Les trois-quarts des certificats délivrés depuis le début de la campagne l’ont été au départ du marché libre (3 Mt). Les adjudications à partir des stocks d’intervention atteignent désormais près d’1 Mt dont 0,8 Mt au départ des pays «enclavés» de l’Union européenne (République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Autriche, Pologne, et Lituanie) et 0,2 Mt au départ des stocks français remis en vente depuis le 27 octobre dernier. Des certificats de droit commun sans restitution ont également été délivrés en début de campagne pour un volume de moins de 0,2 Mt. Les niveaux de restitution accordés au départ du marché libre le mois dernier ont permis aux blés européens d’être plus compétitifs sur le marché mondial, en particulier en Egypte, face à la concurrence des origines mer Noire, notamment de la Russie.

540.000 t de céréales d’intervention revendues

Face au déficit fourrager de certains Etats membres du sud, victimes de la sécheresse, la Commission européenne a décidé de remettre sur le marché une partie des stocks de céréales d’intervention communautaire dès le mois de juillet 2005. Près de 544.000 t de céréales d’intervention ont ainsi été revendues sur le marché européen depuis le début de la campagne, dont plus de 320.000 t ciblées sur l’Espagne.

Ces reventes permettent de désengorger progressivement les stocks de certains pays, en particulier des nouveaux Etats membres, qui ont eu massivement recours à l’intervention au cours de la campagne 2004/2005. Deux types d’adjudication ont ainsi été mises en œuvre par Bruxelles durant l’été. Il s’agit d’une part de la revente de 800.000 t de maïs d’intervention sur l’ensemble du marché européen, au départ des stocks d’intervention allemand, autrichien, hongrois, français et polonais : depuis le début de la campagne, plus de 220.000 t de maïs ont ainsi été revendues sur le marché intérieur, mais aucune adjudication n’est intervenue depuis un mois. Cela concerne d’autre part la revente sur le marché espagnol de céréales d’intervention (blé, maïs et orge), détenues par la Hongrie, la Slovaquie et l’Allemagne pour un volume initial de 500.000 t : cette mesure n’a pas eu le succès escompté, avec quelque 50.000 t seulement adjugées à la mi-septembre. La Commission européenne a toutefois décidé de réactiver cette mesure et de l’élargir. Depuis le 6 octobre 2005, 1 Mt de céréales d’intervention sont concernées (0,5 Mt de seigle allemand, 0,1 Mt de d’orge allemand, 0,2 Mt de blé hongrois, 0,1 Mt de maïs hongrois et 0,1 Mt de maïs slovaque). Le blé d’intervention français s’est ajouté à cette liste à la fin octobre pour 0,2 Mt.

La revente de céréales d’intervention sur l’Espagne a connu un succès limité en début de campagne, en raison de l’engorgement des ports et de coûts de fret trop élevés. Avec quelque 50.000 t adjugées vers l’Espagne du 14 juillet au 15 septembre 2005, la mesure a eu un impact limité en début de campagne. La Commission européenne a toutefois réactivé cette mesure début octobre, avec davantage de succès. Au total, plus de 320.000 t de céréales d’intervention (dont 34.000 t de blé français) ont ainsi été adjugées à destination de l’Espagne depuis le début de la campagne.

Les reventes de maïs d’intervention sur le marché communautaire sont par contre au point mort. Aucune quantité n’a été adjugée depuis le dernier comité permanent de l’Onic du 12 octobre, faute d’offres présentées par les opérateurs. Au total, 222.000 t de maïs d’intervention ont été adjugées sur le marché européen depuis le début de la campagne, dont près de 57.000 t de maïs français sur les 64.400 t remises en vente. Reste donc pour la France moins de 8.000 t à adjuger.

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