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Le projet Futurol en phase finale de développement

Après sept ans de R&D et une phase pilote, le projet Futurol entre en 2015 dans une nouvelle étape clé, celle de l'industrialisation de son procédé de prétraitement de la biomasse et de la commercialisation de sa technologie de production d'éthanol cellulosique.

« Nous entrons dans une phase de validation industrielle de notre technologie de production de bioéthanol cellulosique, annonce Anne Wagner, présidente du projet Futurol, dans un communiqué en date du 3 juin. Dans cet esprit, des essais industriels actuellement en cours de déploiement nous permettront d'entrer résolument dans la phase de commercialisation de notre procédé à partir de 2016. » Une unité de prétraitement, d'une capacité de 70 t/j de biomasse traitée (contre 1 t/j pour le pilote pré-industriel situé sur le site marnais de Pomacle), est actuellement en cours d'implantation sur le site de la sucrerie-distillerie Tereos de Bucy (Aisne), pour mise en production mi-2016. Ce prototype industriel « va nous permettre de vérifier à grande échelle que la consommation d'énergie sur l'étape de prétaitement de la biomasse (paille, bois et miscanthus) soit conforme à nos attentes, ce qui confirmerait nos projections de prix de revient », explique Frédéric Martel, directeur du projet Futurol.

La technologie Futurol, un système intégré

La technologie Futurol permet de produire de l'éthanol cellulosique grâce à un système totalement intégré, « du broyage de la matière première à la distillation de l'alcool, en intégrant la production d'enzymes », précise Frédéric Martel, le directeur du projet Futurol. Après une première étape de prétraitement de la biomasse (réduction de taille et destructuration par détente contrôlée après injection de vapeur), la cellulose et l'hemicellulose sont hydrolysées en sucres simples, par action enzymatique. Dans la même cuve, ces derniers sont transformés en éthanol, par fermentation. Les levures utilisés subissent au préalable une phase de propagation, afin de les acclimater tout en les multipliant.

Un prix de revient compétitif sur l'UE

« Nos projections, découlant de nos meilleures études menées sur notre pilote (cf. n°4048), montrent que nous pouvons atteindre le prix de revient du bioéthanol de première génération (1G), issu du blé ou de la betterave, qui s'élève entre 0,50 à 0,70 €/l dans la zone UE », détaille Frédéric Martel. « Des prix de revient acceptables commercialement », comme l'indique le communiqué, au regard du prix de l'éthanol sur Rotterdam, qui évoluent entre 0,50 et 0,65 €/l. Il s'élève à 0,45 €/l aux États-Unis et 0,35 €/l au Brésil. Ce prix de revient compétitif est, entre autres, permis par « un rendement très élevé » de la phase d'hydrolyse et de fermentation (cf. encadré), note le communiqué. « Avec notre procédé, 1 t de matière première donne 300 l de bioéthanol 2G, à comparer aux 400 l de bioéthanol 1G, produit à partir d'1 t de blé, organe de réserve plus riche en sucre, précise le directeur du projet Futurol. Si l'on raisonne en quantité de sucre présente dans la biomasse, les rendements obtenus sont analogues à ceux de la 1G. »

Un procédé à taille modulable

La technologie Futurol peut soit « compléter une usine existante » pour valoriser les coproduits issus de son activité principale (unités de 25.000 à 30.000 t d'alcool par an), soit « être implantée ex-nihilo » (100.000 t/an minimum), conclut Frédéric Martel.

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