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Conseil des ministres
Le gouvernement se fixe un programme de « modernisation de l’agriculture française »

La ministre de l’Agriculture, Christine Lagarde, souhaite injecter une plus forte dose d’écologie à sa politique, exposée en conseil des ministres

PRIORITE. Dans une déclaration faite au conseil des ministres du 31 mai, Christine Lagarde a fixé son programme d’action, expliquant que « le gouvernement entend engager une modernisation de l’agriculture et de la pêche françaises ». Le gouvernement de François Fillon a jugé bon de définir, à l’occasion d’une déclaration de la ministre de l’agriculture, les perspectives de développement de l’agriculture française. Un programme fortement marqué par des objectifs environnementaux.

Les raisons avancées pour cette modernisation sont : « La croissance de la population, l’épuisement de certaines ressources, les changements climatiques, la contrainte énergétique ainsi que la part croissante des énergies issues de l’agriculture. » Ces « perspectives » rapppellent néanmoins qu’il « est nécessaire de maintenir et amplifier l’effort de production qui fait de notre agriculture la première d’Europe ».

Engager un nouveau pacte avec la société

Christine Lagarde évoque « un nouveau pacte avec la société » et veut « reconnaître que les agriculteurs sont des acteurs de l’environnement ». Les actions du gouvernement « s’inscriront dans une démarche contractuelle », symbolisée par le futur « Pacte pour une agriculture et une pêche durables ». La déclaration fait aussi allusion aux enjeux internationaux, à la défense des « intérêts européens dans les négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ce qui nécessite une mobilisation de nos partenaires en faveur de la préférence communautaire ».

C’est dans ce but que la ministre de l’Agriculture entamera une série de déplacements dans les pays européens et organisera pour la rentrée des assises de l’agriculture, nouvelle dénomination de ce qui était jusqu’à récemment des Etats généraux de l’agriculture.

Un secrétaire d’Etat à l’agriculture

Selon plusieurs informations concordantes, Christine Lagarde devrait être aidée, à l’issue des élections législatives, par un secrétaire d’État à l’Agriculture. Celui-ci serait en charge des questions de terrain, plus particulièrement françaises, tandis que la ministre en titre se concentrerait sur les affaires internationales (OMC) et européennes (bilan de santé de la Pac, réformes des organisations de marché, préparation de l’après 2013, etc.).

Par ailleurs, les attributions de la ministre ont été publiées au Journal officiel du 26 mai. Aucun grand changement n’est à signaler par rapport à son prédécesseur. Le décret rappelle les grandes directions qui constituent ses services de même que les politiques que la ministre met en oeuvre : agriculture, affaires rurales, alimentation, forêt, bois, enseignement, recherche agronomique, santé des plantes, social, industries agroalimentaires, qualité, monde rural et négociations internationales. La ministre peut faire appel à la délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (Diact) qui sera rattachée directement au ministre de l’écologie Alain Juppé.

Le PS craint que la politique agricole ne se gère plus au ministère de l’intérieur

Dans un communiqué du 25 mai, le député PS Louis LePensec estime, en substance, que la politique agricole ne se décidera plus au ministère nommé à cet effet. Selon lui, la nomination de Christine Lagarde, avant tout négociatrice internationale « est révélatrice que la politique agricole se fera encore moins à Paris qu’à Bruxelles ou à l’OMC avec le risque évident que la Pac devienne vite une variable d’ajustement budgétaire de la politique européenne de la France ».

De plus, Louis Le Pensec note la nomination d’Alain Juppé comme « vice-Premier ministre qui aura en charge l’environnement dont l’eau, l’aménagement rural, bref la politique territoriale rurale. Du rapport de force entre les deux résultera la politique agricole de la France. ».

Par ailleurs, dans un communiqué du même jour, le secrétaire national du PS à l’agriculture Germinal Peiro demande au nouveau ministre du Budget, de revenir sur « son refus de se porter caution pour les garanties d’emprunt de la MSA ». « Si le gouvernement confirme son désengagement quant au cautionnement à l’encontre des prêts bancaires de la MSA pour équilibrer le Ffipsa, la faillite du système de protection sociale est programmée », dénonce Germinal Peiro.

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