La Fnams veut redonner une image positive des semences et de ses acteurs
Lors du congrès annuel de la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (Fnams), ce mercredi 10 juin, la filière affiche la volonté de mieux se faire connaître.

L « e souhait que l'on veut faire passer aujourd'hui, c'est une image positive de la semence. Elle doit être réhabilitée dans une logique de production. On veut réconcilier le grand public avec la semence », explique Jean-Noël Dhennin, président de la Fnams. « Dans les repas de famille, quand on dit qu'on travaille dans la semence, on est considéré comme des gens suspects », renchérit Jean Albert Fougereux, directeur technique à la Fnams.
Craintes du plan Écophyto 2
« La qualité de la semence est très importante. Dans le cadre du plan Écophyto 2, on est vigilant à ce que nos cultures mineures n'y soient pas intégrées », s'inquiète Jean-Pierre Alaux, vice-président de la Fnams en expliquant qu'« il y a 2.400 couples espèces/bio-agresseurs et qu'il nous faudra toujours utiliser des produits phytos ». Thomas Bourgeois, responsable Blé et vice-président à la Fnams développe : « l'ergot par exemple, présent dans le blé, est un alcaloïde très puissant. S'il se retrouve dans la farine, c'est un risque encouru. La carrie du blé est, quant à elle, véhiculée dans la semence. »
Le dossier sur les substances candidates à la substitution (77 molécules), annoncé par Bruxelles fin janvier de cette année, a également été soulevé lors de cette rencontre. « L'enjeu de conserver ces produits est majeur pour pouvoir continuer à produire certaines espèces, comme la laitue porte-graines, par exemple, qui ne représente en France qu'une soixantaine d'hectares », illustre Jean Albert Fougereux.
Jean-Noël Dhennin rappelle, quant à lui, que « la multiplication des semences est un domaine d'excellence en France. Nous sommes le premier producteur européen et le premier exportateur mondial ».