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Export
La filière céréalière essentielle à la balance commerciale française

France Export Céréales, un point sur les retours des clients

En 2013, l'excédent des échanges agroalimentaires (11,6 Md€), en hausse de 105 Md€ sur un an, a permis de limiter la casse en modérant le recul de la balance commerciale française à - 1,3 %, souligne le ministère du Commerce extérieur. Et les exportations de céréales participent largement à ce sauvetage : l'excédent de la filière –constituée de céréales sous leur forme brute ou après transformation– a augmenté de 1,2 Md€ en 2013, selon Agreste. Et ce, alors même que le solde des échanges globaux en produits transformés est, lui, en retrait. Des résultats qui encouragent le secteur à miser sur ce créneau. Cette ambition suppose, pour les céréales brutes, l'équipement ou les ingrédients et produits transformés, de s'adapter aux besoins des différentes destinations et non plus de se contenter de vendre le modèle à la française.

L'export est le seul débouché des céréales françaises qui augmente d'année en année.

France Export Céréales, un point sur les retours des clients

France Export Céréales propose une matinée d'information et d'échanges le 1er avril. « L'occasion de rappeler nos missions, explique son directeur, François Gâtel. D'une part, promouvoir les céréales françaises à l'étranger et, d'autre part, faire un retour des clients vers les filières hexagonales. » « Nous ne travaillons pas pour une entreprise, mais pro-mouvons un produit générique et une origine. » Organisée autour du thème “les exportations de céréales : consolider 12 Mt de blé sur pays tiers”, trois exposés sur trois situations de marchés différentes sont au programme : « la Chine, qui se manifeste de nouveau sur le blé ; l'Égypte où nous sommes présents de manière fluctuante, et totalement absents des marchés privés ; et l'Afrique de l'Ouest, où nous avons des parts de marché assez importantes, mais où les marchés évoluent et où de nouveaux concurrents apparaissent », résume François Gâtel. « Il s'agit de valoriser le savoir de nos représentants à l'étranger, en contact avec tous les opérateurs des filières locales, et qui sont presque assimilables à des locaux. Avec nos différents bureaux (Paris, Pékin, Casablanca, Le Caire, Alger), nous avons fait le choix d'être présents dans la durée, même lorsque ces marchés ne permettaient pas d'exporter de céréales. »

Un poste « loin d'être un marché captif »

« L'export est le seul débouché pour les céréales françaises, qui augmente d'année en année, insiste Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de Fec. Néanmoins, l'export est tout le contraire d'un marché captif. Sur les 5 Mt que la meunerie française écrase, on imagine mal les meuniers s'approvisionner hors de l'Hexagone. En revanche, c'est un peu différent pour les meuniers européens, et c'est l'opposé dans les pays tiers. Un acheteur, public ou privé, peut être relativement fidèle à un four-nisseur, mais aucun n'est vraiment fidèle à une origine. On ne peut pas dire que la promotion des céréales françaises soit de plus en plus difficile, puisqu'à chaque campagne tout est vendu. Cependant, au jour le jour, les opérateurs et nos clients rapportent que nos qualités se dégradent lentement. Un problème d'autant plus prononcé à l'exportation, puisque le “meilleur” de nos blés a été capté localement. Dans les pays importateurs très libéralisés, nous allons fortement le ressentir. Un peu moins dans les pays avec des cahiers des charges: soit on y correspond, soit non. »

« Notre rôle n'est pas de jouer les Cassandres avec l'annonce d'une catastrophe, mais plutôt de mettre en avant que l'export Pays tiers est de plus en plus important, et de voir comment on peut préparer le terrain », tempère François Gâtel.

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