Aller au contenu principal

Blé tendre : « Semer des mélanges variétaux est devenu une pratique majoritaire »

Pourquoi les agriculteurs sèment ils des mélanges variétaux de blé ? Est-ce un atout dans un contexte climatique de plus en plus instable ? Bastien Lemain, conseiller agricole à la FDGEDA du Cher, nous répond à l’approche de la nouvelle campagne.

Bastien Lemain, conseiller agricole à la FDGEDA du Cher.
« Les agriculteurs voient dans les mélanges variétaux un moyen d'obtenir des rendements plus réguliers ».
© B.Lemain

Quelle proportion de vos adhérents sème des mélanges variétaux de blé ?

Bien plus de la moitié d’entre eux pratiquent les mélanges et vont continuer à le faire. Leurs mélanges sont généralement constitués de quatre variétés de blé tendre qu’ils choisissent en fonction de leurs objectifs personnels. Nos agriculteurs n’ont jamais de problème à la vente et certains d’entre eux, qui livrent directement à des moulins, reçoivent même une valorisation supplémentaire, car les meuniers sont en demande de mélanges variétaux.

Pour quelles raisons les agriculteurs font-ils le choix des mélanges variétaux en blé ?

Le premier intérêt concerne l’organisation du travail : un mélange se gère plus facilement que trois ou quatre variétés semées en pure dans différentes parcelles. On a une seule date de semis, une seule conduite culturale et au final un seul lot à vendre. Le gain de temps est non négligeable.

Ensuite, nous avons des sols très hétérogènes au sein même des parcelles. Les mélanges gomment les hétérogénéités intraparcellaires et globalement le rendement est meilleur comparé à une variété semée en pure. Le troisième atout d’un mélange variétal est la régularité du rendement, quelles que soient les conditions climatiques.

Sèment-ils des mélanges variétaux de blé pour mieux gérer les maladies ?

Nous ne sommes pas sur un terroir à maladie, puisque nous n’avons que 6 à 7 quintaux par hectare de nuisibilité. La problématique n'est donc pas centrale dans le discours de nos agriculteurs. Par contre, nous sommes confrontés à des accidents climatiques, notamment des alternances de chaud et de froid, et là les mélanges variétaux constituent un atout.

La FDGEDA du Cher est une association à but non lucratif (loi 1901) dont la vocation est d’accompagner, de conseiller et d’aider ses 700 adhérents dans la gestion et l’optimisation de leur exploitation agricole.

Les plus lus

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

calculatrice
Indice des fermages 2025 en hausse de 0,42% : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-2025. Comment l’…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

<em class="placeholder">Hélène et Martin Gosse de Gorre, agriculteurs à Ostreville (62),&quot;Deux ans après semis de trèfle blanc, nous constatons l’absence de développement d’adventices ...</em>
Entretien des haies : « Dans le Pas-de-Calais, nous avons semé du trèfle blanc en bande enherbée pour empêcher les adventices de se développer »

Agriculteurs à Ostreville (Pas-de-Calais), Hélène et Martin Gosse de Gorre gèrent plusieurs kilomètre de haies sur leur…

<em class="placeholder">Jachère spontanée.</em>
Jachère 2025 : la surface la plus haute de la décennie à 511 000 ha
La surface mise en jachère en 2025 est la plus importante de ces dix dernières années en France malgré la suppression de leur…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures