« La négociation de ma reprise de terres s’est faite en bonne intelligence avec le cédant »
Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, a saisi l’opportunité de reprendre 35 hectares de terres en plus de son activité d’ETA avec laquelle il intervient sur les exploitations de ses parents et sur une exploitation en prestations de services.
Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, a saisi l’opportunité de reprendre 35 hectares de terres en plus de son activité d’ETA avec laquelle il intervient sur les exploitations de ses parents et sur une exploitation en prestations de services.

En 2024, j’ai eu l’opportunité de reprendre 35 hectares de terres en fermage d’un voisin, ainsi que 4 ha mis à disposition. Il cherchait à réduire la taille de son exploitation pour des raisons de santé. Le dossier est allé assez vite. Nous nous sommes rencontrés en février et la reprise s’est faite en août, juste après la moisson. Une simple déclaration a été faite auprès de la préfecture, je n’ai pas eu besoin d’autorisation d’exploiter étant donné la surface reprise. Pour établir le business plan avec mon conseiller du Cerfrance, nous nous sommes basés sur les rendements moyens de l’exploitation de mon père qui se situe à 2 km de mon exploitation. Nous avons fait le prévisionnel avec des prix des céréales plutôt bas, à 180 euros la tonne, pour jouer la sécurité.
La négociation avec le cédant s’est faite en bonne intelligence, dans un climat de confiance. En plus des terres, toutes drainées, j’ai repris deux pulvérisateurs ainsi que les droits à paiement de base (DPB). Au final, j’ai repris au prix que le cédant désirait et qui était vivable pour moi. Le cédant reste propriétaire des terres et nous avons conclu un bail rural long terme de 18 ans qui me sécurise sur les 35 ha. Il est prévu que les 4 ha restants soient remis dans le bail quand le propriétaire les aura acquis.
Pour l’instant, je reste salarié de notre entreprise de travaux agricoles (ETA) qui intervient sur les fermes respectives de mes parents et sur une ferme en prestation de service. Les surfaces reprises ne me permettraient pas de vivre, c’est une préinstallation, je n’ai pas encore demandé les aides DJA. À terme, je projette de reprendre à mon compte les 80 ha en prestation de services.