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Interbev dresse un point d'étape sur ses engagements pour la durabilité de l'élevage et pour la souveraineté alimentaire

Au Sommet de l'Elevage, Interbev a fait un point d'étape sur les engagements pris en matière d’environnement et de bien-être animal et sur ses actions pour enrayer la décapitalisation. Les premiers chiffres de l’observatoire de la contractualisation amont ont été dévoilés.

© F.Alteroche - archives

Lors d’une conférence au Sommet de l’Élevage jeudi 5 octobre 2023, l’interprofession élevage et viandes a dressé un état des lieux sur ses actions pour « préserver une production durable de viande bovine française, et assurer la souveraineté alimentaire.»

Bien-être et bientraitance des animaux, environnement, rémunération en particulier au maillon élevage et qualité de la viande qui répond aux attentes des consommateurs sont les quatre axes de travail de l’interprofession.

interbev Guillaume Gauthier
Guillaume Gauthier, président
de la commission enjeux
sociétaux à Interbev.

« Ces quatre axes doivent s’articuler ensemble. Le progrès sur l’un d’entre eux ne doit pas en pénaliser un autre », a présenté Guillaume Gauthier, éleveur en Saône-et-Loire et président de la commission enjeux sociétaux à Interbev.

Fin 2022, neuf pourcents des élevages bovins viande avaient réalisé un diagnostic du bien-être animal avec l’outil Boviwell  (15 % des élevages bovins au total lait et viande). L’objectif fixé dans le cadre de la démarche RSE de la filière - le pacte sociétal – est que 100 % des élevages aient réalisé ce diagnostic à l’horizon 2025. En abattoir, deux ans après le lancement de l’outil de diagnostic interprofessionnel de bientraitance, 36 % des opérateurs l’ont mis en œuvre (objectif 100 % des entreprises en 2025).

Concernant les enjeux climatiques, l’utilisation de l’outil CAP2ER se déploie. Fin 2022, il avait été mis en œuvre par 22 % des élevages bovins viande (12 560 diagnostics, et 32 000 diagnostics au total en comptant les élevages laitiers). L’objectif que s’est fixé l’interprofession est qu’en 2025, 30 % des élevages bovins viande aient réalisé un CAP2ER. 

Emmanuel Bernard, président
de la section bovine d’Interbev

Sur le volet rémunération des éleveurs et valorisation des carcasses par la filière, à l’occasion de cette conférence, Interbev a rappelé sa volonté d’avancer vite. « Le contrat est un outil au service de nos objectifs », a dit en conclusion Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’Interbev.

28 % des jeunes bovins de type viande sous contrat

Les premières données de l’observatoire interprofessionnel de la contractualisation de l'amont ont été dévoilées à l’occasion de cette conférence. Au 30 juin 2023, 48 % des volumes de jeunes bovins de type lait ou mixte abattus faisaient l’objet d’un contrat (138 456 animaux). Les jeunes bovins de type viande étaient pour leur part à 28 % à être sous contrat (147 986 animaux).

La contractualisation était beaucoup moins fréquemment employée pour les femelles. Elle concernait 13 % des vaches ou génisses de type viande (106 710 animaux) et 8 % des vaches ou génisses de type lait ou mixte (74 606 animaux).

Ces chiffres ont été établis à partir de données représentant 80 % des abattages (et rapportés à douze mois d’abattage du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023). « Ils donnent une photographie très représentative de la situation », a expliqué Annick Jentzer, responsable de la section bovine d’Interbev. « Ils seront actualisés tous les six mois. »

 

Planification écologique : la feuille de route pour l’élevage bovin se prépare

L’objectif qui vient d’être fixé par le gouvernement dans le cadre de la planification écologique est de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de l’élevage bovin (lait et viande) de 5 millions de tonnes équivalent CO2 entre 2019 et 2030.

« La feuille de route de l’interprofession viande bovine pour la décarbonation est de préserver le modèle d’élevage herbager français pour garantir la souveraineté alimentaire, au travers de la production bovine française durable, plutôt que d’accroitre les importations », a présenté Guillaume Gauthier, éleveur en Saône-et-Loire et président de la commission enjeux sociétaux à Interbev.

« Nous rendrons notre copie au ministère de la transition écologique en fin d’année », a expliqué Christelle Duchene, responsable enjeux sociétaux à Interbev. « Nous partons du principe que le cheptel se stabiliserait à partir de 2024, et que les leviers techniques qui peuvent participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre soient activés. »

Parmi ces leviers techniques figurent des éléments de gestion du troupeau comme l’intervalle vêlage vêlage et l’âge au premier vêlage, l’optimisation de la consommation de concentrés, la gestion des déjections animales, la place des légumineuses, la gestion des prairies et des haies, le travail du sol... Dans un avenir proche, l’emploi d’additifs alimentaires est prometteur, et à long terme peut s’engager la sélection génétique d’animaux moins émetteurs de méthane.

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